jeudi 9 août 2007
Cloaca, pour en finir avec la merde
La merde d'artiste en boite même payée au prix de l'or ne tient pas dans le temps.
La solution, c'est la merde fraiche, produite dans le musée, bien sûr c'est plus cher, 200 000 $ la machine au lieu de 30 000 $ la boîte. Mais la qualité, ça a un prix.C'est le projet CLOACA
Cloaca (« cloaque ») est une Installation de l'artiste Wim Delvoye (2000), qui représente un tube digestif humain géant et fonctionnel.
Wim Delvoye a commencé à dessiner sa machine en 1992.
Elle a été présentée pour la première fois en 2000, au Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen (M HKA) à Anvers. Depuis, Cloaca fait le tour du monde : Zurich (2001), Vienne (2001), Düsseldorf (2002), New York (2002), Lyon (2003), Toronto (2004), Prato (2004) etc.
Doté de l'apparent sérieux d'un laboratoire scientifique (Wim Delvoye s'est entouré de plusieurs scientifiques et ingénieurs pour concevoir sa machine), exposé dans les conditions, elles aussi solennelles finalement, de l'Art, Cloaca ingère les aliments fournis par un traiteur (mais plusieurs grands chefs ont accepté de composer des menus à son intention) et produit des excréments. Les excréments sont emballés sous vide et marqués d'un logo qui pastiche ceux de Ford et de Coca-Cola et sont ensuite vendu aux environs de 1 000 dollars pièce.
Nous sommes donc bien dans une société capitaliste marchande, on produit n'importe quoi, mais ce qui compte c'est la valeur marchande de l'objet. L'objet en soi n'a aucune valeur ni artistique, ni de message, ce n'est même plus ni de la dérision ni de la provoc, ça a déjà été fait. On a un outil capitaliste de production de merde.
Tu peux récupérer du prix d'achat en revendant les merdes en inclusion.
RépondreSupprimerCa doit bien se vendre, ils n'en ont plus!
Ils gardent les 100 dernières merdes en attendant que le cours monte.