samedi 15 septembre 2007
Simonetta Vespucci
Je suis enfin venue dans cette église, le chiesa Ognissanti, dernière demeure de Simonetta.
L'existence de Simonetta fut un véritable météore fugace, elle mourut de phtisie, le 26 avril 1476, à l'âge de 23 ans.
Sa mort fut l'occasion de réaliser combien tout le monde la respectait et la vénérait de par sa beauté mais aussi d'avoir su ne pas sombrer dans ce monde violent et calculateur dans lequel elle avait évolué. À ses obsèques, des milliers de gens suivirent sa dépouille dans les rues, et l'on pouvait y reconnaître, attention les yeux, outre Ghirlandaio et Botticelli, d'autres artistes et non des moindres comme Filippo Lippi et Léonard de Vinci, jeune apprenti de Verrocchio !
Elle est enterrée dans la chapelle funéraire des Vespucci à l’église des Ognissanti.
Ghirlandaio a décoré vers 1472 la chapelle funéraire des Vespucci dans laquelle reposent plusieurs membres de celle-ci.
On peut voir encore aujourd'hui la Vierge de la Miséricorde (sous le manteau, les donateurs).
La jeune personne à gauche de la Madonne est Amerigo Vespucci qui a donné son nom à l'Amérique.
La femme sous la main gauche de la Madonne est Simonetta Vespucci.
Le peintre Botticelli qui la prit pour modèle on ne sait combien de fois, et qui ne pu jamais, une fois rencontrée, s'empêcher de peindre la Beauté sans penser à elle mourut en 1510 et voulu être enterré dans l’église Ognissanti, près de la tombe de Simonetta.
Lui qui la représenta en Vénus nue, debout sur un coquillage, sortant de l’écume blanche de la mer, pressant ses boucles d’une main et couvrant son sein de l’autre, voguant vers la terre, comme un cadeau de la mer faite aux Florentins.
Ainsi fut-il pour Simonetta.
Le destin singulier, sans pareille, inconsciemment perçu par Laurent de Médicis, lorsque dans un magnifique sonnet, il chante qu'elle s'est transformée en une « étoile » :
O claire étoile …
Elle devenue une « étoile » qui brille encore après cinq siècles.
C'était très émouvant de visiter tous ces endroits de l'histoire. Tant de gens vont au musée des Offices la contempler dans le Printemps ou la naissance de Vénus de Botticelli sans savoir qui elle était...
Tu racontes là, chère Christiana, d'une façon bien émouvante cette histoire si fusionnelle entre Simonetta et Botticelli, entre le modèle et l'artiste, unis juqu'à la mort : tu as trouvé immédiatement le ton...
RépondreSupprimerComme j'aimerais être à ta place en ce moment, à parcourir ces palais...
Passe aussi par chez moi, un jour ! Plein de merveilles, je t'assure !