Travail

Je ne sais pas pourquoi mais depuis que je suis rentrée d'Italie, je suis en train de faire ma deuxième sculpture avec la terre d'Impruneta que j'ai rapportée et j'ai une impression de grande facilité.

J'avance vite et sans problèmes alors que je me suis lancée dans un mouvement un peu compliqué pour l'équilibre et pourtant la terre se laisse faire, gentiment.
Un mouvement que je n'aurais pas osé aborder il y a un an sans peiner, jurer, me battre avec la terre, souffrir et endurer des catastrophes d'écroulement, de fissures, de cassures...

Il y a cinq ans que j'ai commencé à tripoter un morceau d'argile sans trop savoir comment m'y prendre.
Ces premières étaient moches, mal foutues, pleines d'erreurs mais je me suis acharnée parce que j'avais attrappé le virus, jusqu'à en délaisser la peinture devenue trop facile et sans intérêt.

Peut-être qu'il faut cinq ans de travail acharné, d'erreurs, de casse, de découragements et de rage d'y arriver pour enfin atteindre une plénitude et ce plaisir.
J'ai encore beaucoup de choses à apprendre, à expérimenter et j'essaie d'introduire une nouvelle diffuculté à chaque sculpture afin de comprendre la façon de faire... Il n'y a pas de secret, le travail, encore le travail, toujours recommencer et corriger ses erreurs.
Je suis sûre que c'est par l'échec que l'on progresse.

Je terminerai donc par ma citation préférée:

« Point n'est besoin d'espérer pour entreprendre ni de réussir pour persévérer.  »
de Guillaume le Taciturne