Comme chaque année, je romps la monotonie de cette parenthèse que sont les vacances pour vous parler du festival de théâtre de Spa.
Bien que toujours très -trop- occupée ces derniers temps, je me suis ménagée quelques pauses théâtre. (Il faut dire que je m'étais abonnée depuis des mois sans prévoir mon manque de temps).
Le festival a commencé d'une manière surprenante car il s'agissait d'un opéra-bouffe, une fois n'est pas coutume et ce n'était pas pour me déplaire.
L'AMANT JALOUX
De André-Ernest-Modeste Grétry
Sur un livret original de Thomas d'Hèle
Mise en scène et dramaturgie : Armand Delcampe
Adaptation et direction musicales : Bernard Delire
Avec Pauline Claes, Geoffrey Degives, Xavier Flabat, Rita Matos Alves, Aurélie Moreels, Marco Zelaya, le Quatuor à cordes Alfama, l’Ensemble à vents Quartz, Yuko Fujikura à la mandoline et Natacha Save à la contrebasse
Une production du Festival Musical de Lasne, de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival Royal de Théâtre de Spa.
Comédie en trois actes avec 17 chanteurs-comédiens-musiciens
Don Alonze est un fier Espagnol d’une jalousie maladive… Il s’est épris d’une jeune veuve, Léonore. Mais le père de cette dernière ne veut pas qu'elle se remarie, afin de garder la mainmise sur le bel héritage que lui a laissé le défunt mari.
Survient le chevalier Florival, séducteur français à la don juan, qui tombe sous le charme de la sœur de Don Alonze, Isabelle. A la recherche de cette dernière, Florival est dirigé à tort vers Léonore. Les deux prétendants tombent nez à nez, croyant courtiser la même femme, ce qui réveille l'extrême jalousie de Don Alonze…
Place aux quiproquos, duels, méprises et fuites en tout genre ponctuées de joutes verbales et musicales enlevées ! Le tout avec une heureuse issue, dans le cadre enchanteur d’un jardin ibérique au clair de lune.
Cette comédie en trois actes, représentée pour la première fois à Versailles en 1778, reste un charmant divertissement adossé à un livret aux effets comiques bien travaillés. Entre ariettes légères et airs à caractère plus sérieux, les dialogues pétillants et spirituels retrouvent un timbre de vaudeville d'ailleurs abondamment utilisé au XVIIIème siècle.
L’œuvre servie par six jeunes chanteurs-comédiens et par un orchestre de dix musiciens dirigés par Bernard Delire ouvrira en grandes pompes le Festival. L’occasion de rendre un hommage mémorable au compositeur liégeois, dont le bicentenaire de la disparition est célébré cette année.
http://youtu.be/3ksGVkF3mRk
Cela me permet de vous parler de Grétry qui est "notre" concitoyen liégeois.
André-Ernest-Modeste Grétry est un compositeur liégeois (à l'époque principauté) puis français, né à Liège le 8 février 1741 et mort à Montmorency le 24 septembre 1813.
André Grétry naît d'un père violoniste, Jean-Joseph (ou François) Grétry, et de Marie-Jeanne Desfossés. Le couple a déjà un fils, Jean-Joseph. André manifeste au départ peu de dons pour la musique.Sa vocation nait à l'écoute des opéras-bouffes italiens. Après des études de chant, de basse continue et de composition, il obtient une bourse pour étudier à Rome à la fondation Lambert-Darchis (avril 1761 - février 1766).
Sa connaissance du chant, de la musique italienne et son inventivité mélodique le pousse à écrire des opéras. Son premier opéra-comique, Isabelle et Gertrude, est créé en 1766 à Genève. Il y rencontre Voltaire qui devient son ami. Une plaque commémorative figure sur la maison de la Grand-Rue où il séjourna.
Il épouse en 1771 Jeanne-Marie Grandon, fille du peintre lyonnais Charles Grandon et peintre elle-même. Ils auront trois filles : Jenny, Antoinette et Lucile qui composera quelques œuvres avec son père en 1786-87.
À la suite du succès qu'obtient son Huron à Paris en 1768, il compose une quinzaine d'opéras et plus de quarante opéras-comiques jusqu'en 1803. Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est le maître du genre en France. Après avoir été directeur de la musique de la reine, il devient, après la Révolution, protégé de Napoléon, qui le décore chevalier de la Légion d'honneur en 1802. Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, après adaptation, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée : La Victoire est à nous. Il est avec François-Joseph Gossec, Étienne-Nicolas Méhul, Jean-François Le Sueur et Luigi Cherubini, l'un des inspecteurs de l'enseignement et des exécutions publiques du Conservatoire de musique. Couvert de gloire, il est nommé à l'Académie en 1795 et se retire dans l'ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau, à Montmorency.
Suivant ses volontés, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division) mais son cœur, rapatrié dans sa ville natale en 1842, est déposé dans une urne qui est toujours visible dans une niche du socle de sa statue en bronze, en face de l'Opéra Royal de Wallonie.
Le Musée Grétry
Rue des Récollets, 34 – 4020 Liège
Tel : 04 343 16 10
Du vendredi au dimanche, de 10h à 18h
http://www.liege.be/culture/musees/musee-gretry
Portrait de Grétry par Élisabeth Vigée Le Brun
Bien que toujours très -trop- occupée ces derniers temps, je me suis ménagée quelques pauses théâtre. (Il faut dire que je m'étais abonnée depuis des mois sans prévoir mon manque de temps).
Le festival a commencé d'une manière surprenante car il s'agissait d'un opéra-bouffe, une fois n'est pas coutume et ce n'était pas pour me déplaire.
L'AMANT JALOUX
De André-Ernest-Modeste Grétry
Sur un livret original de Thomas d'Hèle
Mise en scène et dramaturgie : Armand Delcampe
Adaptation et direction musicales : Bernard Delire
Avec Pauline Claes, Geoffrey Degives, Xavier Flabat, Rita Matos Alves, Aurélie Moreels, Marco Zelaya, le Quatuor à cordes Alfama, l’Ensemble à vents Quartz, Yuko Fujikura à la mandoline et Natacha Save à la contrebasse
Une production du Festival Musical de Lasne, de l’Atelier Théâtre Jean Vilar et du Festival Royal de Théâtre de Spa.
Comédie en trois actes avec 17 chanteurs-comédiens-musiciens
Don Alonze est un fier Espagnol d’une jalousie maladive… Il s’est épris d’une jeune veuve, Léonore. Mais le père de cette dernière ne veut pas qu'elle se remarie, afin de garder la mainmise sur le bel héritage que lui a laissé le défunt mari.
Survient le chevalier Florival, séducteur français à la don juan, qui tombe sous le charme de la sœur de Don Alonze, Isabelle. A la recherche de cette dernière, Florival est dirigé à tort vers Léonore. Les deux prétendants tombent nez à nez, croyant courtiser la même femme, ce qui réveille l'extrême jalousie de Don Alonze…
Place aux quiproquos, duels, méprises et fuites en tout genre ponctuées de joutes verbales et musicales enlevées ! Le tout avec une heureuse issue, dans le cadre enchanteur d’un jardin ibérique au clair de lune.
Cette comédie en trois actes, représentée pour la première fois à Versailles en 1778, reste un charmant divertissement adossé à un livret aux effets comiques bien travaillés. Entre ariettes légères et airs à caractère plus sérieux, les dialogues pétillants et spirituels retrouvent un timbre de vaudeville d'ailleurs abondamment utilisé au XVIIIème siècle.
L’œuvre servie par six jeunes chanteurs-comédiens et par un orchestre de dix musiciens dirigés par Bernard Delire ouvrira en grandes pompes le Festival. L’occasion de rendre un hommage mémorable au compositeur liégeois, dont le bicentenaire de la disparition est célébré cette année.
http://youtu.be/3ksGVkF3mRk
Cela me permet de vous parler de Grétry qui est "notre" concitoyen liégeois.
André-Ernest-Modeste Grétry est un compositeur liégeois (à l'époque principauté) puis français, né à Liège le 8 février 1741 et mort à Montmorency le 24 septembre 1813.
André Grétry naît d'un père violoniste, Jean-Joseph (ou François) Grétry, et de Marie-Jeanne Desfossés. Le couple a déjà un fils, Jean-Joseph. André manifeste au départ peu de dons pour la musique.Sa vocation nait à l'écoute des opéras-bouffes italiens. Après des études de chant, de basse continue et de composition, il obtient une bourse pour étudier à Rome à la fondation Lambert-Darchis (avril 1761 - février 1766).
Sa connaissance du chant, de la musique italienne et son inventivité mélodique le pousse à écrire des opéras. Son premier opéra-comique, Isabelle et Gertrude, est créé en 1766 à Genève. Il y rencontre Voltaire qui devient son ami. Une plaque commémorative figure sur la maison de la Grand-Rue où il séjourna.
Il épouse en 1771 Jeanne-Marie Grandon, fille du peintre lyonnais Charles Grandon et peintre elle-même. Ils auront trois filles : Jenny, Antoinette et Lucile qui composera quelques œuvres avec son père en 1786-87.
À la suite du succès qu'obtient son Huron à Paris en 1768, il compose une quinzaine d'opéras et plus de quarante opéras-comiques jusqu'en 1803. Durant la seconde moitié du XVIIIe siècle, il est le maître du genre en France. Après avoir été directeur de la musique de la reine, il devient, après la Révolution, protégé de Napoléon, qui le décore chevalier de la Légion d'honneur en 1802. Un air tiré de la Caravane du Caire composé par Grétry deviendra, après adaptation, un des chants militaires les plus populaires au sein de la Grande Armée : La Victoire est à nous. Il est avec François-Joseph Gossec, Étienne-Nicolas Méhul, Jean-François Le Sueur et Luigi Cherubini, l'un des inspecteurs de l'enseignement et des exécutions publiques du Conservatoire de musique. Couvert de gloire, il est nommé à l'Académie en 1795 et se retire dans l'ancienne propriété de Jean-Jacques Rousseau, à Montmorency.
Suivant ses volontés, il est enterré au cimetière du Père-Lachaise (11e division) mais son cœur, rapatrié dans sa ville natale en 1842, est déposé dans une urne qui est toujours visible dans une niche du socle de sa statue en bronze, en face de l'Opéra Royal de Wallonie.
Le Musée Grétry
Rue des Récollets, 34 – 4020 Liège
Tel : 04 343 16 10
Du vendredi au dimanche, de 10h à 18h
http://www.liege.be/culture/musees/musee-gretry
Portrait de Grétry par Élisabeth Vigée Le Brun
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Vous pouvez me laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir.