vendredi 31 août 2007

A bientôt


Voici l'affiche de l'exposition à laquelle je participerai à mon retour. Vous êtes bien sûr tous invités, c'est avec plaisir que je vous y rencontrerai.
En attendant, mes valises sont prêtes.
Si j'en ai la possibilité, j'essaierai de poster quelques messages de Toscane. J'essaierai de vous montrer Simonetta Vespucci, la terre d'Imprunetta et la beauté des paysages.
A bientôt à tous.

Bientôt l'Italie

Ce n'est pas la plus belle des oeuvres d'art ça?
Hummm!!!!!!!!!!! Les pâtes d'Emilie!



Cuisiner suppose une tête légère, un esprit généreux et un coeur large. [Paul Gauguin]

La vraie cuisine est une forme d'art. Un cadeau à partager. [Oprah Winfrey]

Pour bien cuisiner il faut de bons ingrédients, un palais, du coeur et des amis. [Pierre Perret]

Plus que deux nuits à dormir...

jeudi 30 août 2007

Histoire d'amour à la Renaissance


Fra Filippo Lippi,est un peintre italien né à Florence en 1406 et mort à Spolete le 9 octobre 1469.
Filippo Lippi est placé très jeune au couvent des Carmes de Florence où il prononce ses vœux en 1421 à l'âge de 15 ans. Il peint ses premières œuvres dans ce couvent.
En 1456 il est nommé chapelain du couvent de Sainte-Marguerite à Prato. Il y séduit une religieuse, Lucrezia Buti, qui pose pour lui en Madone et qu'il enlève peu après avoir découvert qu'elle était enceinte de lui.
En 1457 naît donc celui qui deviendra plus tard peintre sous le nom de Filippino Lippi.
Lippi connaît des problèmes avec la justice florentine qui compte bien le condamner pour avoir corrompu une nonne.
Pour le sauver de la mort Cosme de Médicis, son principal mécène et ami part au Vatican demander au pape Pie II, nouvellement élu et ami de Cosme, de le gracier.
Ce dernier s'exécute en relevant Fra (Frère) Filippo et Lucrezia de leurs vœux.
Lippi épouse donc Lucrezia quelques semaines plus tard, nous sommes alors en 1458, Lippi a 52 ans, Lucrezia n'a pas 20 ans.

lundi 27 août 2007

Terre d'Italie


Dernière ligne droite. Je pars en Toscane dans moins d'une semaine! (Chez mon cher ami Amedeo) Son lac, ci-dessus...
(Vous aussi, vous pouvez y aller si l'envie vous prend en lisant ceci: http://membres.lycos.fr/amedeo2005/ )

Quel plaisir de retrouver cet endroit idyllique.

Le soleil, bien sûr, enfin!La merveilleuse campagne toscane.

Les villes d'art: Florence, sienne, Lucques, Arrezzo...

Retourner aussi sur les traces de Simonetta Vespucci!

Ah! Retrouver Simonetta!


(pour rappel, son histoire...)


Aussi, cette année, je vais découvrir la terre de Toscane et essayer d'en rapporter quelques kilos.


Il y a bien sûr la terre de Sienne, célèbre pour sa couleur ocre rouge.

Je vais aller visiter les fours à terracotta (terre cuite) de Impruneta, petit village dans le Chianti.

C'est là que travaille Mario Mariani qui fabrique, du bas vers le haut, des énormes vases de jardin, et ceci entièrement à la main. Avec un peu de chance, je le verrai peut-être allumer son four à poterie à bois, tout à fait identique à ceux qui étaient utilisés à l’époque romaine. Pas de thermomètre. Il juge le degré de chaleur en se basant sur la couleur des pots chauffés à blanc. Mario a utilisé ces techniques traditionnelles pour fabriquer les carreaux utilisés pour la restauration de plusieurs fameuses églises toscanes.







J'espère trouver de la terre à rapporter ici pour mes longues soirées d'hiver...Elle est grise et cuit rose...






Le moyen-âge

Au 12ème et 13ème siècle(s), l’accroissement de la population et la croissance économique encouragèrent le développement de ce qui allait devenir la principale manufacture de Impruneta. La population exploitait l’argile locale dont la qualité permettait de produire toutes sortes de briques et de récipients.
Au 16ème siècle, la relation entre le marché florentin et les fours à poterie de Impruneta se renforça encore, la production d’objets faits à la main destinés à un usage domestique ( des “mezzine” et des bassins) se réduisant mais celle de jarres utilisées pour stocker l’huile d’olive augmentant. Des objets de terracotta utilisés pour les jardins, comme notamment des grands pots spécialement utilisés pour les plantes étaient aussi fabriqués à Impruneta.
Entre le 17ème et le 18ème siècle, les propriétaires de poteries de Impruneta apprirent à diversifier leur activité en ajoutant une glaçure au plomb qui était très durable mais ne se prêtait pas facilement à un revêtement.
Au début du “décollage industriel” en Italie, en 1881, on comptait 22 fabriques de terracotta à Impruneta, la plus importante appartenant à la famille Agresti.



La bibliothèque Laurentine de Florence


Cette bibliothèque fut fondée par Cosimo l’Ancien, de la famille des Médicis et se développa grandement sous le gouvernement de son fils Piero et de son petit-fils Laurent (le Magnifique). Les travaux commencèrent en 1524 sous la direction de Michel-Ange et furent terminés par ses disciples, à l’inclusion de Giorgio Vasari et Bartolomeo Ammannati. Le vestibule de la bibliothèque, dessiné par Michel-Ange, est considéré comme l’un des premiers exemples d’architecture maniériste, précurseur du style baroque. Selon toute vraisemblance, les carreaux de terracotta rouge utilisés pour paver la bibliothèque venaient de Impruneta.

Et puis, ce matin, un mail d'Amedeo, mon hôte et ami qui m'écrit ceci:

POUR LA TERRE A CUIRE A 100 M DE CHEZ MOI ,ILS FONTS DES BRIQUES COMME AU TEMPS DES ETRUSQUES.

Chouette!

dimanche 26 août 2007

Vacances pour elle


Je ne pensais pas la porter à la cuisson avant de partir en vacances et finalement je me suis dit qu'elle serait aussi bien là-bas, posée sur le four tiède en attendant sa cuisson.
Elle aussi a bien droit à des vacances.
Je l'ai abandonnée en de bonnes mains...

jeudi 23 août 2007

Enfin fin...





Dans un sursaut de courage, je me suis enfin décidée à terminer cette petite sculpture abandonnée depuis le mois de mai. (Pour ceux qui ont suivi).


Chrysalide, papillon ou ange?

L'amour, toujours l'amour


Quand mon prince charmant s’en est allé
Longtemps a flotté l’odeur de son corps
Planant lascivement dans le décor
Fragrance d’amour parfum exhalé.

Longtemps a flotté l’odeur de son corps
Déposée sur mes mains sur ma peau
Fragile comme l’aile d’un oiseau
Planant lascivement dans le décor.

Déposée sur mes mains sur ma peau
Quand mon prince charmant s’en est allé
Fragrance d’amour parfum exhalé
Fragile comme l’aile d’un oiseau.











mardi 21 août 2007

L'art d'accommoder les restes

Un reste de terre
Un petit coin dans le four
Une coquetterie
Et un pendentif.

samedi 18 août 2007

Harmonie bleue


Depuis ma dernière cuisson, je n'ai plus rien entrepris d'artistique. Oui, dans ce cas comment écrire dans un journal d'atelier?
C'est que j'arrête momentanément sculpture et peinture car je pense trop à mes vacances en Toscane que je dois préparer.
Eh oui! Je pars quand tout le monde revient...
Le calme, les plages et les musées vidés de leurs tourisme forcené, le soleil moins brûlant mais chaud tout de même. J'adore partir en septembre. C'est comme une parenthèse dans l'effervescence de la rentrée.
A mon retour, déjà l'automne, les champignons dans les bois, la rentrée de mon cours d'italien, l'expo de Libr'art...
Ma dernière sculpture est sèche et archi-sèche (à dire très vite dix fois de suite). Elle attendra sagement mon retour pour la cuisson.
Alors, aujourd'hui, je me consacre au jardin que j'ai un peu délaissé par ces temps de pluie.
Les mauvaises herbes - Pardon! Les herbes sauvages! Il ne faut pas dire du mal d'elles - s'en sont donné à coeur-joie!
Les seuls à avoir bien profité de cet été pluvieux sont les hortensias, toujours avides d'eau.
Ils étalent leur jolie couleur bleue-mauve dans le parterre en toute insolence.
Aujourd'hui, journée jardinage.

lundi 13 août 2007

Née des 4 éléments

J'ai enfin pu faire la patine aujourd'hui pour ma petite dernière.





Les 4 éléments de toute vie et aussi de ma sculpture
Terre, l'élément de base
Eau, mélangée à la terre
Air qui sèche la terre
et
Feu qui la cuit.

samedi 11 août 2007

Artiste ou gratte-papier

Gratte-papier, bureaucrate, cacographe, copiste, gratteur, plumitif, rond-de-cuir, scribouillard!!!!!! Voilà en quoi je me suis transformée hier!
Des tas de papier à remplir en vue de l'expo Libr'art de septembre. Il faut dire que cette année je dois remplir tout en double puisque j'ai choisi d'exposer peintures et sculptures. Je n'ai aucune expérience de l'exposition des sculptures, c'est la toute première fois. Il faut trouver des socles, il faut déterminer les prix, et suprême énervement, mon scanner se rebelle et refuse de me sortir une photo convenable pour le catalogue! Pfft!!
En fin d'après midi, j'ai tout planté là et je me suis rendue au vernissage d'un sculpteur dont j'ai fait la connaissance virtuelle par écran interposé.
Superbe galerie, bel et grand espace.
Désormais, un visage sur un pseudo pour cet artiste sympathique et sa charmante compagne.
Sa fontaine de 250 kg trônait en plein milieu de la galerie, on ne voyait qu'elle!

Allez, un petit coup de pub:

Guy Deltour


jeudi 9 août 2007

Délivrance

Ce soir, je me suis rendue au comptoir des céramiques pour récupérer ma sculpture cuite.


On a ouvert la porte de sa prison...Vidé le four ...

La dame en a pris bien soin, je suis très contente.

Et la voilà, toute brute.

Demain, je ferai la patine, pas beaucoup parce qu'elle me plaît comme ça...

Cloaca, pour en finir avec la merde

MuHKA, Antwerp 2000


La merde d'artiste en boite même payée au prix de l'or ne tient pas dans le temps.

La solution, c'est la merde fraiche, produite dans le musée, bien sûr c'est plus cher, 200 000 $ la machine au lieu de 30 000 $ la boîte. Mais la qualité, ça a un prix.C'est le projet CLOACA


Cloaca (« cloaque ») est une Installation de l'artiste Wim Delvoye (2000), qui représente un tube digestif humain géant et fonctionnel.

Wim Delvoye a commencé à dessiner sa machine en 1992.

Elle a été présentée pour la première fois en 2000, au Museum van Hedendaagse Kunst Antwerpen (M HKA) à Anvers. Depuis, Cloaca fait le tour du monde : Zurich (2001), Vienne (2001), Düsseldorf (2002), New York (2002), Lyon (2003), Toronto (2004), Prato (2004) etc.


Doté de l'apparent sérieux d'un laboratoire scientifique (Wim Delvoye s'est entouré de plusieurs scientifiques et ingénieurs pour concevoir sa machine), exposé dans les conditions, elles aussi solennelles finalement, de l'Art, Cloaca ingère les aliments fournis par un traiteur (mais plusieurs grands chefs ont accepté de composer des menus à son intention) et produit des excréments. Les excréments sont emballés sous vide et marqués d'un logo qui pastiche ceux de Ford et de Coca-Cola et sont ensuite vendu aux environs de 1 000 dollars pièce.


Nous sommes donc bien dans une société capitaliste marchande, on produit n'importe quoi, mais ce qui compte c'est la valeur marchande de l'objet. L'objet en soi n'a aucune valeur ni artistique, ni de message, ce n'est même plus ni de la dérision ni de la provoc, ça a déjà été fait. On a un outil capitaliste de production de merde.

mercredi 8 août 2007

Merde d'artiste

L'art contemporain, business et provocation
Merda d'Artista est une œuvre de l'artiste italien Piero Manzoni

En mai 1961, Piero Manzoni déféqua dans 90 petites boîtes de conserves, (plus précisément il déposa trente grammes d'excrément par boîte pour vendre par la suite ces boîtes au prix de trente grammes d'or selon la valeur du cours de l'or) sur lesquelles fut inscrit « merde d'artiste » en différentes langues. Ces boîtes furent toutes vendues et se retrouvent maintenant dans diverses collections d'art dans le monde entier et se négocient à un prix élevé, à l'exception toutefois de quelques-unes qui explosèrent probablement à cause de la corrosion de la boîte et de la pression du gaz…
Depuis sa création, cette série a été disséminée dans le monde entier. Aujourd'hui, la valeur d'une boîte est d'environ 30500€
Manzoni n'a vendu que très peu de boîtes de son vivant. Il les a donné à ses amis ou fait des échanges avec d'autres artistes.

Anecdotes

Parmi les boîtes ayant connu des problèmes d'étanchéité, il y aurait celle donnée à Jens Jorgen Thorsen, artiste danois mort en 2001. Peu de temps avant sa mort, il déclarait les avoir jetées à cause de l'odeur. Le musée municipal de Randers (Danemark) a connu un grave problème en 1998 quand une boîte prêtée par un collectionneur s'est mise à fuir. Le collectionneur a d'abord demandé un dédommagement - moins de merde donc perte de la valeur, puis un artiste généreux l'a offerte au musée et payé les 30000€ réclamés par le collectionneur.Les analyses effectuées à l'époque par la compagnie d'assurance ont montré qu'il s'agissait effectivement d'excréments, sans que l'on puisse dire si leur provenance était humaine ou animale.
Marina Fossati, collectionneuse et consultante en stratégie auprès de multinationales, a eu tellement peur que sa boîte se mette à fuir, qu'elle la laissa quelques temps dans son réfrigérateur sur les conseils d'un de ses amis spécialistes, avant, poussée par son mari, de réussir à l'échanger.
Une boîte prêtée au musée Serpentine de Londres lors de la grande exposition consacrée à Manzoni à la fin du XXe siècle, a été renvoyée à son propriétaire, le notaire milanais Consolandi. L'odeur dégagée ne laissait pas de doutes sur l'origine des matières incluses.
En ce qui concerne le problème de la valeur des boîtes fuyantes, pour Pierre Cornette de Saint Cyr, le célèbre commissaire-priseur, si beaucoup de boîtes se mettent à fuir, alors c'est que cela fait partie de la nature de l'œuvre. Dans ce cas, cela ne change rien à sa valeur.

Je m'abstiendrai de faire des commentaires personnels, je vous en laisse le privilège...

A suivre! (Vous n'avez pas tout vu!)

mardi 7 août 2007

Faune d'atelier

Oulala!
Les envahisseurs sont là!
La faune a pris possession de mon atelier!
Alors, lutter ou laisser faire?


dimanche 5 août 2007

Farniente

Ça y est!

Le mois d'août et reprise partielle des activités!

C'est tuant le mois de juillet quand tout est paralysé pour cause de vacances...

Ma sculpture "4 éléments" est sèche et archisèche! (à dire très vite plusieurs fois de suite).


Bien emballée et départ pour aller se faire cuire...

A présent attente angoissée jusqu'à jeudi.

Et pour finir la journée en beauté et me remettre de cette séparation, les doigts de pieds en éventail, au soleil.

vendredi 3 août 2007

Collégiale Saint-Barthélemy de Liège

Hier en me promenant à Liège je suis passée Place Saint-Barthélemy où la collégiale a été "restaurée".
Restaurée, paraît-il dans le style roman de l'époque.
Ils ont fait de cette magnifique église de style Rhénan en schiste houiller un décor d'opérette en stuc rouge et blanc! C'est gai! C'est tape à l'oeil.

J'ai questionné une amie, spécialiste des monuments historiques, conservateur de la Sainte Chapelle et de la Conciergerie à Paris qui me dit qu' effectivement à l'époque romane on aimait beaucoup les peintures vives mais comme on n'a plus de trace de ce qui existait vraiment il faut s'abstenir de restaurer de la sorte.

Je suis très choquée et très peinée par ce "qu'ils" ont fait à ma petite place que j'aimais tant.
J'y ai passé trois années de ma jeunesse.
Je trouvais que cet ensemble, l'église et son petit perron avaient un charme fou et étaient si harmonieux.



Ci-dessus, la même place en 1987, il y a vingt ans, avant restauration.(Vous constaterez comme les arbres ont grandi en vingt ans).
Sous le stuc et la peinture, on ne voit plus du tout le schiste houiller qui est pourtant un matériau très caractéristique de notre région.
Et dans leur logique, pourquoi n'ont-ils pas recouvert et peint également le petit perron?

Ci-dessus, une gravure par Remacle Le Loup, faite en 1735.
Vous constatez qu'il n'y a pas de peinture et que le grès houiller est déjà à nu.