mardi 30 juin 2009
Sans nom
Je savoure cette semaine de répit avant de retourner à l'hôpital.
Le soleil a décidé de me faire ce cadeau alors je profite du jardin, je fais la sieste sous les arbres, j'écoute le chant des oiseaux en compagnie de ma dernière sculpture qui s'est installée parmi les fleurs elle aussi.
lundi 29 juin 2009
Quand un blogueur rencontre un autre blogueur...
C'est toujours étrange de rencontrer quelqu'un que l'on croit connaître virtuellement.
C'était en tout cas très sympa, j'ai essayé de le guider un peu sur les traces de Simenon, cet écrivain qu'il aime.
Ici, à côté de sa statue.
Né à Liège, officiellement, le 12 février 1903. Sa vie commence par un mystère, il serait né le vendredi 13 février, mais déclaré le 12 par superstition. Il est mort à Lausanne le 4 septembre 1989.
Simenon était un romancier d’une fécondité exceptionnelle : on lui doit 192 romans, 158 nouvelles, plusieurs œuvres autobiographiques et de nombreux articles et reportages publiés sous son propre nom et 176 romans, des dizaines de nouvelles, contes galants et articles parus sous 27 pseudonymes. Les tirages cumulés de ses livres atteignent 550 millions d’exemplaires. Georges Simenon est, selon l'Annuaire Statistique de l'UNESCO de 1989, le dix-huitième auteur toutes nationalités confondues, le quatrième auteur de langue française, et l'auteur belge le plus traduit dans le monde.
Sa maison natale au n°24 de la rue Léopold
Nanesse, femme de Tchantchès, marionnettes typiques du folklore liégeois.
Tchantchès (en français : François) personnifie l'esprit liégeois : à la fois frondeur, enjoué, ardent et bon enfant.
Au milieu du XVIème siècle, l'autorité communale décide d'aménager une « batte » (en wallon liégeois, ce mot signifie « digue » ou « quai ») le long de la rive gauche de la Meuse, pour créer un port fluvial et ouvrir le quartier au commerce.
Dès cette époque, l'endroit accueille un marché aux bestiaux ; puis ce sont les marchands de fruits et légumes qui y dressent leurs tréteaux, rejoints bientôt par des saltimbanques, bonimenteurs et autres camelots.
Les escaliers de la Montagne de Bueren, là où a eu lieu la bataille des 600 Franchimontois.
Après l'ascension des marches, le repas bien mérité (et moyennement apprécié) le fameux boulet frites à la liégeoise accompagné d'une bière, on fait dans l'exotisme jusqu'au bout!
samedi 27 juin 2009
Tout doucement
vendredi 26 juin 2009
Plaisirs de fin d'année
Pour moi un moment très agréable avec la chorale au restaurant "Villa d'Asie" de notre amie Pink.
Et le plaisir de manger, enfin manger! Des kilos à rattraper et en profiter avant une nouvelle prochaine période d'abstinence.
mardi 23 juin 2009
C'est beau la vie
lundi 22 juin 2009
Première sortie
Les bottes de foin séchaient déjà dans les champs.
A Liège, la ville était calme comme un dimanche soir et sur le parcours emprunté mille fois, je n'avais jamais remarqué combien cet arbre était beau coincé entre une église romane et un bâtiment moderne.
dimanche 21 juin 2009
Confidences
samedi 20 juin 2009
Petit cadeau de la nature
vendredi 19 juin 2009
50 ans
50 ans déjà et il n'a pas pris une ride, sa trompette résonne encore dans les caves de Saint-Germain des Prés, ses mots d'anarchiste irrévérencieux sont toujours dans nos têtes.
Ce poème que j'aime énormément parle de la mort et pourtant est une ode à la vie.
J'voudrais pas crever
Je voudrais pas crever
Avant d' avoir connu
Les chiens noirs du Mexique
Qui dorment sans rêver
Les singes à cul nu
Dévoreurs de tropiques
Les araignées d' argent
Au nid truffé de bulles
Je voudrais pas crever
Sans savoir si la lune
Sous son faux air de thune
A un côté pointu
Si le soleil est froid
Si les quatre saisons
Ne sont vraiment que quatre
Sans avoir essayé
De porter une robe
Sur les grands boulevards
Sans avoir regardé
Dans un regard d'égout
Sans avoir mis mon zobe
Dans les coinstots bizarres
Je voudrais pas finir
Sans connaître la lèpre
Ou les sept maladies
Qu' on attrape là-bas
Le bon, ni le mauvais
Ne me feraient pas de peine
Si si si je savais
que j' en aurais l' étrenne
Et il y a z' aussi
Tout ce que je connais
Tout ce que j' apprécie
Que je sais qui me plaît
le fond vert de la mer
Où valsent les brins d' algue
Sur le sable ondulé
L' herbe grillée de juin
La terre qui craquelle
L' odeur des conifères
Et les baisers de celle
Que ceci que cela
La belle que voilà
Mon ourson, l' Ursula
Je voudrais pas crever
Avant d' avoir usé
Sa bouche avec ma bouche
Son corps avec mes mains
Le reste avec mes yeux
J' en dis pas plus faut bien
Rester révérencieux
Je voudrais pas mourir
Sans qu' on ait inventé
Les roses éternelles
La journée de deux heures
La mer à la montagne
La montagne à la mer
La fin de la douleur
Les journaux en couleur
Tous les enfants contents
Et tant de trucs encore
Qui dorment dans les crânes
Des géniaux ingénieurs
Des jardiniers joviaux
Des soucieux socialistes
des urbains urbanistes
Et des pensifs penseurs
Tant de choses à voir
A voir et à z' entendre
Tant de temps à attendre
A chercher dans le noir
Et moi je vois la fin
Qui grouille et qui s' amène
Avec sa gueule moche
Et qui m'ouvre ses bras
De grenouille bancroche
Je voudrais pas crever
Non monsieur non madame
Avant d' avoir tâté
Le goût qui me tourmente
Le goût qu' est le plus fort
Je voudrais pas crever
Avant d' avoir goûté
La saveur de la mort...
lundi 15 juin 2009
Les gisantes
dimanche 14 juin 2009
Les minutes bleues
Depuis que je suis rentrée de l'hôpital, je me réveille très tôt chaque matin, après quelques heures de sommeil. J'avais pris l'habitude d'être réveillée durant la nuit pour changer les perfusions, etc...
Alors vers 4 heures, je guette "les minutes bleues".
C'est ainsi qu'on appelle ce moment précis entre la fin de la nuit et le levé du jour.
Un moment mystérieux, magique.
L'instant où les animaux de la nuit se taisent, quelques minutes de silence total suspendu dans l'air...Jusqu'au moment où les premiers oiseaux brisent ce silence par leurs chants joyeux.
jeudi 11 juin 2009
Quelques explications et du recul...
Je vous dois quelques explications.
Jeudi 28 mai, j'ai eu une violente douleur dans la gorge, le médecin a diagnostiqué une pharyngite mais jour après jour j'avais de + en + mal. J'ai fait venir le médecin de garde le lundi de Pentecôte qui a dit que c'était une angine et a changé mes antibiotiques mais le lendemain j'étais tellement mal, je ne pouvais même plus avaler une goutte d'eau et je suis allée aux urgences CHU.
Le médecin ORL a vu un gros abcès derrière l'amygdale. J'avais la luette déviée et j'étouffais, la mâchoire bloquée et l'œdème était descendu jusqu'aux cervicales.
J'ai risqué au choix: la déshydratation, la méningite ou la septicémie...
On m'a opérée vendredi 5 juin et j'ai eu des doses massives d'antibiotiques en intraveineuse.
Je suis rentrée à la maison lundi 8 juin.
Ça va un peu mieux, j'arrive à manger et parler. Je dois retourner à l’hôpital lundi 15 pour faire un scanner afin de savoir s’il ne reste plus de foyer d’infection.
J'attends, on verra...
De toute façon je n'ai pas le choix. J'ai dû renoncer à faire mon travail de fin d'étude en italien sur la terracotta d’Impruneta alors que j'avais tant travaillé pour...Pas grave, ce sera pour l'année prochaine.
J'ai toujours eu tendance à me stresser, à vouloir faire tout bien dans les moindres détails, en étant trop perfectionniste, en me mettant souvent la pression comme si j'avais quelque chose à prouver...Eh bien tout cela m'a vraiment fait réfléchir et je me dis qu'il faut relativiser et laisser aller, profiter des bons moments tranquillement et ne pas toujours vouloir tout contrôler.
De novembre 2008 à avril 2009, j’ai réalisé 17 sculptures et 18 peintures, de la folie !
Ce mois de mai, j'ai accumulé et mené de front l'exposition (montage et démontage très fatiguant), le concert chorale dont la date tombait en plein milieu de mon expo avec des tas de répétitions tous les soirs parce que nous n'étions pas au point, mon travail d'italien jusque dans les moindres détails comme si j'allais soutenir une thèse à la Sorbonne!
Je me demande si cette grande fatigue que je traînais n'a pas été un élément déclencheur.
Si je me sors de tout ceci, je suis bien décidée à lever le pied et à profiter de la vie!
Toutes ces choses que je fais sont un plaisir et ne doivent en aucun cas devenir une corvée sinon, cela n’a pas de sens.
A présent je vais me reposer, et je reviendrai sûrement à la création car elle fait partie de moi (oui, j’ai déjà dans la tête quelques idées qui se bousculent) mais je le ferai calmement, à mon rythme, sans échéances, sans stress, avec le plaisir pour fil conducteur.
A bientôt.
samedi 6 juin 2009
Je veux encore!
La robe qui tournoie au rythme de mes pas
Boire une bière fraîche au parfum sans pareil
De la terrasse ombragée qui m'ouvre les bras.
Me perdre au détour du carnaval de Venise
Dans la brume glacée aux charmes irréels
Rêver de la Toscane que la lumière irise
Oliviers vert argent, terre ocrée douceur miel.
Voir les neiges éternelles et immaculées
Tous les musées où les beautés sont exposées
Églises renaissance ou baroques chargées
Syndrome de Stendhal, Florence bien-aimée.
Goûter les langoustines avec le muscat sec
Parler en italien de la dolce vita
Puis courir vers la mer aux senteurs de varech
Fuir le sable brûlant plage Terracina.
Créer et arracher une motte d'argile
Donner vie, espérer la plus belle sculpture
Écrire tout en laissant venir les mots dociles
Faire glisser le pinceau au coeur de ma peinture.
Et caresser mes chats et découvrir le monde
Et m'accrocher à toi,t'engueuler, t'embrasser
Aller au cinéma, t'aimer chaque seconde
Ressentir le plaisir de l'amour fusionné.
Cet homme à la voix grave est toujours mon arsouille
Bras autour de mon cou, adorable bambin
De sa petite bouche "donne-moi un mi-mouille"
Baisers doux, chauds, fondant, délicieux câlins.
Je veux toutes ces choses et finir apaisée
Je veux devenir vieille, des rides plein le miroir
Mes yeux décolorés et mes mains pigmentées
Coiffer mes cheveux blancs qui furent jadis brun noir.
5 juin 2009 10h25'
A Verlaine
J'ai regardé le soleil rouge se lever
Peignant le monstre de béton de rose pâle
Qui n'en a cure, en ses entrailles affairé
La machine au repos va bientôt s'ébranler
Combats de vie et de mort choqués en son ventre
Des espoirs vont renaître, des destins basculer
Moi aussi j'attends là impuissante en son antre
Les yeux toujours rivés à ce carré de verre
Je pense à Paul Verlaine, à ses vers qui désarment
Il m'accompagne et me tend la main comme un frère
"Le ciel est par-dessus le toit, si bleu, si calme".
3 juin 5h28'
vendredi 5 juin 2009
Pause artistique forcée
Ma vie s'égrène au goutte à goutte
La réalité s'est figée
Là où est suspendue ma route
L'été glisse sur les rideaux
Et je vois un coin de ciel bleu
Dans l'autre monde il doit faire beau
Un de ces jours qui rendent heureux
Un jour à aller au jardin
Respirer la menthe froissée
Déguster ce frais petit vin
Tes baisers aux fraises écrasées
On relève mes oreillers
Une journée va commencer
Mon corps dans ce cocon figé
Mon esprit par-delà les prés.
2 juin 8h05'