"Chevauchée mortelle", un poème de Charles Ducal, poète néerlandophone contemporain.
Sur l’image, vous voyez les Quatre Cavaliers de l’Apocalypse chevauchant le monde et détruisant l’humanité.
Le poète utilise cette eau-forte (estampe réalisée par morsure du métal par un acide) pour dénoncer l’Europe du pouvoir financier.
L’Europe du profit qui s’enrichit sur le dos des hommes et des femmes. Rien n’est semé, on ne fait que faucher et piller. Celui qui ose bouger seul ne fait pas le poids face à cette grande violence.
Mais si toute la rue se met à bouger en même temps, alors oui, les chevaux se cassent les jambes et cette chevauchée mortelle prend fin.
Chevauchée
mortelle
d’après
une eau-forte de Dürer
Quatre
cavaliers traversent l’Europe, quatre
cavaliers
aveugles, battant des quatre fers
enchaînés
à la route qui mène au travail,
Quatre
cavaliers tels des dieux, chevaux de feu,
et
crachent leur venin dans les crânes,
Traduction
: Danielle Losman et le Collectif des Traducteurs de Passa Porta
1er mai.
Toute la rue doit bouger.
Je suppose que tu connais et a déjà pu admirer (à l'expo de 2011) les Dürer du Legs Wittert à l'Université de Liège (parmi d'autres trésors de cette extraordinaire collection) ?
RépondreSupprimerQuelques précisions ici : http://www.wittert.ulg.ac.be/fr/flori/opera/durer/durer_apocalypse.html#16
Oui, c'est magnifique! Superbe collection!
RépondreSupprimerJ'aime la symbolique de ton billet du premier mai !!!
RépondreSupprimerLe parallèle est tout à fait juste !
Bon dimanche !