Hiver vous n'êtes qu'un vilain.
Eté est plaisant et gentil,
En témoignent Mai et Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.
Eté revêt champs, bois et fleurs
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain,
Hiver vous n'êtes qu'un vilain !
Charles d'Orléans.
Le français a bien changé depuis le 15ème siècle. La modernisation du texte est faite par Maurice des Ulis. Mais voici le texte écrit par l'auteur.
Yver, vous n'estes qu'un villain,
Esté est plaisant et gentil,
En tesmoing de May et d'Avril
Qui l'acompaignent soir et main.
Esté revest champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Yver, trop estes plain
De nege, vent pluye et grezil;
On vous deust banie en essil.
Sans point flater, je parle plain,
Yver, vous n'estes qu'un villain !
Eté est plaisant et gentil,
En témoignent Mai et Avril
Qui l'accompagnent soir et matin.
Eté revêt champs, bois et fleurs
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Hiver, trop êtes plein
De neige, vent, pluie et grésil;
On vous doit bannir en exil.
Sans point flatter, je parle plain,
Hiver vous n'êtes qu'un vilain !
Charles d'Orléans.
Charles d'Orléans (24 novembre 1394, Paris- 5 janvier 1465, à Amboise), duc d'Orléans est un prince français, connu surtout pour son œuvre poétique réalisée lors de sa longue captivité anglaise. Il est le fils de Louis Ier, duc d'Orléans, frère du roi de France Charles VI, et de Valentine Visconti fille du duc de Milan.
Le français a bien changé depuis le 15ème siècle. La modernisation du texte est faite par Maurice des Ulis. Mais voici le texte écrit par l'auteur.
Yver, vous n'estes qu'un villain,
Esté est plaisant et gentil,
En tesmoing de May et d'Avril
Qui l'acompaignent soir et main.
Esté revest champs, bois et fleurs,
De sa livrée de verdure
Et de maintes autres couleurs,
Par l'ordonnance de Nature.
Mais vous, Yver, trop estes plain
De nege, vent pluye et grezil;
On vous deust banie en essil.
Sans point flater, je parle plain,
Yver, vous n'estes qu'un villain !
Ce tableau est bien triste. L'hiver a de bons côtés, lui aussi.
RépondreSupprimerQuelle excellente initiative, Christiana, d'exhumer un poème de Charles d'Orléans, et dans sa version originale, de surcroît !
RépondreSupprimerPeu lu, trop peu connu d'ailleurs, ce poète mérite mieux que l'oubli dans lequel notre époque le cantonne ...