Nous avons pris le bateau à Tropea...
Le Stromboli, en italien Isola di Stromboli, est une île volcanique faisant partie des îles Éoliennes, située au nord de la Sicile, dans le bassin tyrrhénien de la mer Méditerranée.
L'île présente un aspect conique typique aux volcans et sa particularité réside dans ses éruptions régulières (à raison de plusieurs par heure) visibles de fort loin, de nuit, qui lui ont valu le surnom de « phare de la Méditerranée ». Outre la randonnée nocturne au sommet, il est également possible d'observer, depuis la mer, la chute des projections incandescentes le long d'une sorte de toboggan naturel, la Sciarra del fuoco (allée du feu), situé sur la face nord-ouest de l'île.
Si le volcan fumait en permanence, hélas, déception, il était dans une période calme et nous n'avons eu droit qu'à une petite explosion.
Le volcan est le plus actif de tous les volcans européens. Ses éruptions se produisent à la fréquence moyenne d'une toutes les heures et même, à certains moments, d'une toutes les 15 minutes. Les habitants de l'île le surnomment alors Struògnoli. Mais lorsque son activité devient plus intense et violente, certains habitants le nomment Iddù (« lui »), comme une nature divine à qui on reconnaissait le droit de provoquer des phénomènes naturels incontrôlables.
Le cône actuel du volcan s'est formé il y a 15 000 ans et est en éruption constante depuis au minimum 2 500 ans. Il prend naissance à 2 000 m sous la mer, la partie émergée culminant à 924 m.
L'activité typique du Stromboli est de type explosif et est caractérisée par l'émission de fontaines de lapilli et de cendres projetées à quelques dizaines de mètres de hauteur, mais aussi de bombes volcaniques. Ce type d'activité éruptive, justement appelée « strombolienne », est connue depuis l'antiquité pour ses fréquentes éruptions. Occasionnellement, le volcan peut donner lieu à des éruptions paroxystiques qui peuvent émettre sans discontinuer des colonnes soutenues de lapilli à plusieurs kilomètres de hauteur.
Son activité ordinaire a lieu aux environs des 750 m d'altitude, des trois cratères alignés dans le sens nord-est - sud-ouest à l'intérieur de la dépression de la Sciara del Fuoco.
L'une des pires éruptions du Stromboli eut lieu en 1919, causant la mort de 4 personnes et détruisant 12 maisons avec des blocs de lave pouvant atteindre les 50 tonnes. Une éruption similaire est survenue en 1930.
Sur l'île, de trouvent deux petits villages de pêcheurs aux petites maisons de type arabe blanches, aux ruelles étroites sur les pentes du volcan.
Les plages noires sont de pierres volcaniques et contrastent avec le bleu de la mer.
Le petit îlot surmonté d'un phare devant Stromboli s'appelle Strombolicchio
Stromboli (titre original : Stromboli, terra di Dio) est un film italien de Roberto Rossellini sorti en 1950.
Stromboli est considéré comme un classique du néo-réalisme italien. L’omniprésence du volcan, l’âpreté de l’environnement géographique et social, et les différences sociales des personnages du couple en sont les éléments principaux. C’est aussi l’occasion de peindre une microsociété, en marge du monde, dont l’existence est conditionnée par les rythmes de pêches et l’activité du volcan. L’insularité du cadre augmente le caractère oppressant de la situation et le sentiment qu’il n’y a pas d’issue.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Karen, réfugiée lituanienne, est retenue dans un camp en Italie. Karen a été la maîtresse d’un officier allemand, raison pour laquelle elle se retrouve en 1945 dans un camp de prisonniers italiens.
Antonio lui fait la cour de l’autre côté des barbelés, mais elle rêve de fuir l’Europe pour s’installer en Argentine. Aussi, quand sa demande est refusée, elle accepte d’épouser le jeune homme et de partir avec lui sur son île, où il exerce le métier de pêcheur. Elle se marie pour sortir du camp, sans amour, avec un homme qui ne parle pas sa langue et avec qui elle ne peut communiquer, très difficilement, qu’en anglais. Sa visite à la prostituée et la scène du presbytère où elle cherche presque à séduire le prêtre pour lui soutirer de l’argent avant de renier sa religion la présentent comme une pécheresse impénitente.
Mais l’île est celle du volcan Stromboli, à la terre pleine de lave aride, aux habitants en proie à la superstition et à la méfiance. Dès son arrivée, Karen sait qu’elle ne peut vivre dans cet endroit, ils s’installent pourtant dans une masure. La différence de leurs origines sociales va accentuer leur incompréhension. La maison réparée, elle essaie de l’égayer mais le changement n’est pas accepté par son mari. L’activité du volcan, les chutes de pierres en fusion et les coulées de lave contraignent toute la population à prendre la mer sur les bateaux de pêche, où elle s’adonne à la prière. Une fois le Stromboli calmé, Karen cherche à partir, en fait l’ascension et passe la nuit au sommet, où elle implore l’aide de Dieu.
Distribution
Ingrid Bergman : Karen
Mario Vitale : Antonio
Les habitants de l’île de Stromboli
C’était un rôle difficile pour Ingrid Bergman, dont le regard transmet toute la détresse.
À l’origine, c’est Anna Magnani qui devait tenir le rôle de Karen, elle avait déjà travaillé avec Rossellini sur les films Rome, ville ouverte et Amore. Ingrid Bergman hérita du rôle, quand commença sa liaison avec le réalisateur. Cette relation particulière (ils étaient encore mariés chacun de leur côté) attira la presse internationale sur l’île-volcan, en dépit de son aridité et de son manque de structures d’accueil.
... Pour rejoindre stromboli à 1h1/2 en mer.
Le Stromboli, en italien Isola di Stromboli, est une île volcanique faisant partie des îles Éoliennes, située au nord de la Sicile, dans le bassin tyrrhénien de la mer Méditerranée.
L'île présente un aspect conique typique aux volcans et sa particularité réside dans ses éruptions régulières (à raison de plusieurs par heure) visibles de fort loin, de nuit, qui lui ont valu le surnom de « phare de la Méditerranée ». Outre la randonnée nocturne au sommet, il est également possible d'observer, depuis la mer, la chute des projections incandescentes le long d'une sorte de toboggan naturel, la Sciarra del fuoco (allée du feu), situé sur la face nord-ouest de l'île.
Si le volcan fumait en permanence, hélas, déception, il était dans une période calme et nous n'avons eu droit qu'à une petite explosion.
Le volcan est le plus actif de tous les volcans européens. Ses éruptions se produisent à la fréquence moyenne d'une toutes les heures et même, à certains moments, d'une toutes les 15 minutes. Les habitants de l'île le surnomment alors Struògnoli. Mais lorsque son activité devient plus intense et violente, certains habitants le nomment Iddù (« lui »), comme une nature divine à qui on reconnaissait le droit de provoquer des phénomènes naturels incontrôlables.
Le cône actuel du volcan s'est formé il y a 15 000 ans et est en éruption constante depuis au minimum 2 500 ans. Il prend naissance à 2 000 m sous la mer, la partie émergée culminant à 924 m.
L'activité typique du Stromboli est de type explosif et est caractérisée par l'émission de fontaines de lapilli et de cendres projetées à quelques dizaines de mètres de hauteur, mais aussi de bombes volcaniques. Ce type d'activité éruptive, justement appelée « strombolienne », est connue depuis l'antiquité pour ses fréquentes éruptions. Occasionnellement, le volcan peut donner lieu à des éruptions paroxystiques qui peuvent émettre sans discontinuer des colonnes soutenues de lapilli à plusieurs kilomètres de hauteur.
Son activité ordinaire a lieu aux environs des 750 m d'altitude, des trois cratères alignés dans le sens nord-est - sud-ouest à l'intérieur de la dépression de la Sciara del Fuoco.
L'une des pires éruptions du Stromboli eut lieu en 1919, causant la mort de 4 personnes et détruisant 12 maisons avec des blocs de lave pouvant atteindre les 50 tonnes. Une éruption similaire est survenue en 1930.
Sur l'île, de trouvent deux petits villages de pêcheurs aux petites maisons de type arabe blanches, aux ruelles étroites sur les pentes du volcan.
Les plages noires sont de pierres volcaniques et contrastent avec le bleu de la mer.
Le petit îlot surmonté d'un phare devant Stromboli s'appelle Strombolicchio
Stromboli (titre original : Stromboli, terra di Dio) est un film italien de Roberto Rossellini sorti en 1950.
Stromboli est considéré comme un classique du néo-réalisme italien. L’omniprésence du volcan, l’âpreté de l’environnement géographique et social, et les différences sociales des personnages du couple en sont les éléments principaux. C’est aussi l’occasion de peindre une microsociété, en marge du monde, dont l’existence est conditionnée par les rythmes de pêches et l’activité du volcan. L’insularité du cadre augmente le caractère oppressant de la situation et le sentiment qu’il n’y a pas d’issue.
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, Karen, réfugiée lituanienne, est retenue dans un camp en Italie. Karen a été la maîtresse d’un officier allemand, raison pour laquelle elle se retrouve en 1945 dans un camp de prisonniers italiens.
Antonio lui fait la cour de l’autre côté des barbelés, mais elle rêve de fuir l’Europe pour s’installer en Argentine. Aussi, quand sa demande est refusée, elle accepte d’épouser le jeune homme et de partir avec lui sur son île, où il exerce le métier de pêcheur. Elle se marie pour sortir du camp, sans amour, avec un homme qui ne parle pas sa langue et avec qui elle ne peut communiquer, très difficilement, qu’en anglais. Sa visite à la prostituée et la scène du presbytère où elle cherche presque à séduire le prêtre pour lui soutirer de l’argent avant de renier sa religion la présentent comme une pécheresse impénitente.
Mais l’île est celle du volcan Stromboli, à la terre pleine de lave aride, aux habitants en proie à la superstition et à la méfiance. Dès son arrivée, Karen sait qu’elle ne peut vivre dans cet endroit, ils s’installent pourtant dans une masure. La différence de leurs origines sociales va accentuer leur incompréhension. La maison réparée, elle essaie de l’égayer mais le changement n’est pas accepté par son mari. L’activité du volcan, les chutes de pierres en fusion et les coulées de lave contraignent toute la population à prendre la mer sur les bateaux de pêche, où elle s’adonne à la prière. Une fois le Stromboli calmé, Karen cherche à partir, en fait l’ascension et passe la nuit au sommet, où elle implore l’aide de Dieu.
Distribution
Ingrid Bergman : Karen
Mario Vitale : Antonio
Les habitants de l’île de Stromboli
C’était un rôle difficile pour Ingrid Bergman, dont le regard transmet toute la détresse.
À l’origine, c’est Anna Magnani qui devait tenir le rôle de Karen, elle avait déjà travaillé avec Rossellini sur les films Rome, ville ouverte et Amore. Ingrid Bergman hérita du rôle, quand commença sa liaison avec le réalisateur. Cette relation particulière (ils étaient encore mariés chacun de leur côté) attira la presse internationale sur l’île-volcan, en dépit de son aridité et de son manque de structures d’accueil.
Même avec une petite explosion, ça devait être impressionnant, ce moment!...
RépondreSupprimerBonne suite de voyage!
Ce n'est pas "Visite à Stromboli" que vous auriez dû choisir en guise de titre, mais plutôt "VisiteS ..." avec un S super majuscule, tant l'éclectisme de votre article est grand, des photographies aux admirables aquarelles, avec une pincée d'histoire, bienvenue, et de sociologique aussi.
RépondreSupprimerSans oublier l'ouverture vers la culture qui nous remet en mémoire la très belle et talentueuse Ingrid Bergman : une des grandes figures cinématographiques de mon adolescence ...
Merci de m'avoir invité, chère Christiana, je placerai ce lien à ton article dans le prochain article sur "La Sans Par"... peut-être n'auras-tu que 3 visites de plus mais on ne sait jamais ?
RépondreSupprimerJ'avais vu quelques extraits de "Stromboli" dans l'excellent film documentaire de martin Scorsese "Voyage à travers le cinéma italien" qui traite presque en intégralité du néoréalisme et s'achève sur le film préféré de Scorsese : "Voyage en Italie" (avec Ingrid Bergman et Georges Sanders) : j'en ai retenu que la relation d'un couple de riches en déshérence redevenait "vraie" (authentique) au travers d'un long voyage touristique en Italie (Pompei, Rome...) ; l'Italie a un effet cathartique sur leur histoire à deux...
Ici, la silhouette d'Ingrid Bergman dans les 4 photos de "Stromboli" que tu présentes est admirablement cadrée... On sait aussitôt qu'on se trouve immergés dans quelque chose qui est bien de l'ART... l'art cinématographique, "néoréaliste, donc (comme le visage tourmenté de l'acteur non-professionnel qui jouait "Le voleur de bicyclette" de V. de Sica), art dont le noir-et-blanc peut faire ressortir particulièrement la beauté et l'originalité...
Je n'ai pas vu le film mais peux au moins parler - et longuement, pourquoi pas - de ces 4 photos que tu as sélectionnées...
Tout est question d'efforts et d'attention.
La Terre est femme et souffrances et explosions soudaines, aussi... le propos est magnifique et plastiquement éblouissant, "évident", il se passerait presque de dialogues !
J'admire les cadrages - évidemment picturaux... (l'actrice ici me fait penser à un modèle mais on pense aussi à la silhouette allongée de "Madeleine au bois d'amour" peinte par un ami de Gauguin)
Le problème des blogs est l'attention au travail de l'autre : te rends-tu compte que ce bel article n'aura eu que 3 lecteurs ? Comme c'est triste !!! Et encore devrai-je revenir pour essayer de l'imprimer et le lire sur papier intégralement pour que tout cet effort que tu as nous offert ne soit pas pour ton lecteur un gâchis...
Amitié et sincérité à toi !
Vive l'art, nom de Dieu, et m... au reste !!!
Détrompe-toi cher ami, cet article a eu bien plus que 3 lecteurs comme l'atteste la courbe de Google qui me fourni les statistiques de pages vues. Elle a été vue plus de 25 fois! Ce n'est pas le commentaire qui compte, c'est ce que je voulais te dire, on peut lire sans avoir envie de commenter tout comme on peut lire un livre sans avoir le besoin de faire une analyse littéraire.
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