Hier soir j'ai brossé la première partie de mon cours d'italien pour aller au vernissage
d'Yvonne Maréchal, céramiste.
Exposition de créations contemporaines : céramique, textile, osier, bois, bijoux réalisée par des artisans des provinces de Liège et
LuxembourgJ'ai discuté avec une jeune artiste qui avait réalisé deux visages , un blanc et un noir réunis par un baiser. Je lui disais que j'avais également fait un baiser et son copain m'a dit:
- Oui, c'est un sujet très féminin, chez VOUS les femmes, ça revient souvent, ça fait partie de votre imaginaire!
Ce VOUS les femmes m'a un peu énervée et je lui ai répondu:
- Sans doute
préférons-nous faire des baisers que jouer avec des armes...
- Mais je ne suis pas américain, je ne suis pas coréen non plus! a-t-il répliqué et puis après un temps de réflexion:
- C'est vrai qu'il n'y a jamais de femmes pour faire des carnages dans les écoles, je trouve que les filles devraient s'y mettre pour changer un peu!
- Je crois que nous vous laisserons ce privilège! lui ai-je répondu.
Il était jeune et sympathique, l'excuse de la jeunesse!
Les deux filles étaient souriantes. Je les enviaient d'avoir 20 ans, toute une vie de création devant elles, déjà une exposition et une oeuvre affirmée.
Tout était tellement plus difficile quand j'avais leur âge. Artiste n'était pas un métier, pas même un
hobby sérieux.Il fallait "un vrai métier" entendez secrétaire ou vendeuse, se marier, avoir des enfants, ne pas négliger son ménage pour ces futilités. Le faire malgré tout m'a marginalisée.
Je sens que pour ces filles, c'est naturel, elles n'auront pas à se justifier, à renoncer à des choses, tout est possible pour elles...
Je n'aurais pas cru faire de la philosophie un soir de vernissage!
Si vous vous reconnaissez,
écrivez-moi, je vous enverrai les photos.