Copie aux membres du conseil communal, aux journaux.Madame L’échevin de la culture,
Dans la lettre que je vous avais adressée le 20 avril 2009, je sollicitais votre présence et votre aide pour mon exposition actuellement en cours au Centre culturel de Barvaux.
En effet, venant de la région liégeoise, c’est la première fois que j’expose dans votre commune et je n’y connais évidemment personne.
J’avais pensé qu’une ouverture vers des artistes d’autres provinces ainsi que des visiteurs venant de Liège découvrir votre village serait une expérience d’échange enrichissante pour tous mais j’avais besoin de votre aide pour me présenter aux personnes de votre entité. Je croyais que comme échevin de la culture vous preniez à cœur de promouvoir les artistes qui exposent dans votre région.
Hélas, votre indifférence a été totale car non seulement vous n’avez pas jugé utile de vous déplacer, sans doute parce que je ne vais pas voter dans votre commune, mais vous n’avez même pas pris 5’ pour m’envoyer un petit mot de simple courtoisie à cette occasion.
Ça ne se fait pas à la campagne ?
Je vous assure que quand j’expose à Liège et que j’en informe le bourgmestre, Monsieur Demeyer qui est déjà venu à une exposition et m’a même acheté un tableau et cela sans piston politique ou autre puisque je ne le connais pas, il a la gentillesse et la politesse de s’excuser si il ne peut venir et de me souhaiter bonne chance. C’est bien la moindre des choses !
Vous n’avez peut-être pas jugé intéressant de le faire puisque je ne voterai pas chez vous le 7 juin mais il se trouve que je discute avec les personnes des alentours de Barvaux qui ont la gentillesse de visiter l’exposition.
Je suis artiste depuis 30 ans et j’expose régulièrement. Que l’on aime ou pas ce que je fais n’est pas la question, la vraie question est : Pourquoi ce mépris de l’artiste, cette indifférence ?
J’ai travaillé sans compter mes heures durant plus d’un an pour présenter les tableaux et les sculptures qui sont exposées, j’ai eu des joies et des peines, j’y ai mis mes émotions et tout cela ne compte pas ?
Sommes-nous encore considérés, nous les artistes, comme au moyen-âge, comme des êtres pas très recommandables qui finiront à la fosse commune de votre indifférence ?
Tout cela est bien décevant et je ne pense pas revenir un jour exposer dans cette région qui n’a pas de considération pour ce qui ne représente « que du rêve ».
Je vous souhaite une bonne campagne électorale et vous prie d’agréer, Madame l’échevin, mes salutations distinguées.
Christiane Moreau, artiste peintre, sculptrice.