La fermeture de la phase à chaud d'ArcelorMittal Liège a été annoncée mercredi en fin d'après-midi aux syndicats par la direction européenne du groupe. La nouvelle a été accueillie avec colère par les représentants des travailleurs qui qualifient les membres de la direction "d'hypocrites et de menteurs".
"C'est une véritable hypocrisie dans le chef de la direction. Ils savent depuis longtemps que l'outil est condamné et ils nous mènent en bateau. C'est scandaleux", a commenté le leader des métallos de la FGTB, Francis Gomez.
ArcelorMittal: la galère commence dans le quartier d’Ougrée
La fermeture de la phase à chaud à Liège décidée par ArcelorMittal va toucher, directement ou indirectement, des milliers de personnes. Dans la région d'Ougrée, des dizaines de commerçants vont devoir affronter un moment très difficile.
ArcelorMittal : sa «magie fiscale» refait scandale
Le taux d’impôt effectivement réglé par ArcelorMittal chez nous, qui avoisine le zéro absolu, est remis cruellement en lumière par la fermeture de la phase à chaud liégeoise.
«On a vu des ministres décider en moins de 24 heures de débloquer 4 milliards d’euros pour sauver une banque qui avait spéculé avec l’argent des communes. Nous attendons de voir le même entrain pour sauver des dizaines de milliers d’emplois dans notre région.»
ArcelorMittal a reçu des centaines de millions d’euros d’aides publiques sous différentes formes. Pour l'exercice fiscal 2009, pas moins de 1,3 milliard d'euros que la multinationale a déduits de ses impôts via le système des intérêts notionnels pour payer au final moins de 500 euros d'impôts. Quelles conditions a-t-on mis à ces aides ? Aucune ! Absolument aucune !
Voici tout juste un an, Trends-Tendances avait ouvert un dossier exclusif consacré aux «20 plus gros employeurs qui ne paient pas d’impôts». On retrouve, dans ce Top 20 ArcelorMittal à deux reprises, pour ses sites de Gand et de Liège, précisément. Pour l’ensemble des années 2008 et 2009, le colosse sidérurgique n’a réglé aucun impôt en Belgique.
Les 496 euros versés par ArcelorMittal en 2009 pèsent bien peu de choses face aux 1,3 milliard d’euros de bénéfice engrangés cette même année. Et que dire des 2,9 milliards de dollars de bénéfice enregistrés en 2010, et des 1,1 milliard de dollars de bénéfice empochés durant le seul premier trimestre de 2011 ?
Coup de tramontane sur Ougrée
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