Journal d'atelier

 

#Repost @escalivres 

🇧🇪Aux vents déraisonnables, par Christiana Moreau, Empaj editions, 2025, 261p.

Fin des années trente, dans les Fagnes belges. Dans ces cantons frontaliers, la première guerre mondiale a remodelé la géographie. Et si certains se réjouissent d’être devenus belges, d’autres aspirent à retrouver l’Allemagne, et à faire partie de ce grand Reich qu’on leur prédit aussi grandiose qu’éternel.

Mais, belges ou allemandes, les Fagnes restent les Fagnes, un territoire à la beauté enchanteresse et dangereuse à la fois, qu’il faut bien connaître pour ne pas s’y perdre.

Cette nature préservée, Maria et François la connaissent et l’aiment depuis toujours. Mais plus encore que tout, c’est François que Maria aime, avec une passion, une rage même que rien ne pourra empêcher, et surtout pas Lucie, sa cousine, venue de la ville se remettre de la mort de sa mère…

L’Histoire en marche pourtant s’apprête à bouleverser leurs destins...

L’intérêt de ce roman, c’est d’abord le côté historique de l’intrigue, cette période dans les cantons de l’Est , un point de vue rarement abordé, me semble-t-il, dans la fiction et ici documenté de manière très nuancée par Christiana Moreau. La politique qui déchire les familles, l’enrôlement obligatoire ou choisi dans l’armée allemande, le lebensborn de Wegimont, la bataille des Ardennes, l’épuration d’après guerre avec son lot de souffrances et d’injustices…

J’ai aimé aussi la poésie avec laquelle est décrite cette nature magnifique, un personnage au moins aussi important que les humains qui l’habitent.

Maria, impulsive et passionnée, m’a semblé d’ailleurs être comme le portrait en miroir de cette nature aux couleurs flamboyantes, que l’on admire pour sa beauté et que l’on craint pour les dangers qu’elle cache sous sa surface!

Merci à @empaj_editions de m’avoir fait découvrir ce roman de @christianamoreau dans le cadre de l’opération @lisezvouslebelge