En mai 1961, Piero Manzoni déféqua dans 90 petites boîtes de conserves, (plus précisément il déposa trente grammes d'excrément par boîte pour vendre par la suite ces boîtes au prix de trente grammes d'or selon la valeur du cours de l'or) sur lesquelles fut inscrit « merde d'artiste » en différentes langues. Ces boîtes furent toutes vendues et se retrouvent maintenant dans diverses collections d'art dans le monde entier et se négocient à un prix élevé, à l'exception toutefois de quelques-unes qui explosèrent probablement à cause de la corrosion de la boîte et de la pression du gaz…
Depuis sa création, cette série a été disséminée dans le monde entier. Aujourd'hui, la valeur d'une boîte est d'environ 30500€
Manzoni n'a vendu que très peu de boîtes de son vivant. Il les a donné à ses amis ou fait des échanges avec d'autres artistes.
Anecdotes
Parmi les boîtes ayant connu des problèmes d'étanchéité, il y aurait celle donnée à Jens Jorgen Thorsen, artiste danois mort en 2001. Peu de temps avant sa mort, il déclarait les avoir jetées à cause de l'odeur. Le musée municipal de Randers (Danemark) a connu un grave problème en 1998 quand une boîte prêtée par un collectionneur s'est mise à fuir. Le collectionneur a d'abord demandé un dédommagement - moins de merde donc perte de la valeur, puis un artiste généreux l'a offerte au musée et payé les 30000€ réclamés par le collectionneur.Les analyses effectuées à l'époque par la compagnie d'assurance ont montré qu'il s'agissait effectivement d'excréments, sans que l'on puisse dire si leur provenance était humaine ou animale.
Marina Fossati, collectionneuse et consultante en stratégie auprès de multinationales, a eu tellement peur que sa boîte se mette à fuir, qu'elle la laissa quelques temps dans son réfrigérateur sur les conseils d'un de ses amis spécialistes, avant, poussée par son mari, de réussir à l'échanger.
Une boîte prêtée au musée Serpentine de Londres lors de la grande exposition consacrée à Manzoni à la fin du XXe siècle, a été renvoyée à son propriétaire, le notaire milanais Consolandi. L'odeur dégagée ne laissait pas de doutes sur l'origine des matières incluses.
En ce qui concerne le problème de la valeur des boîtes fuyantes, pour Pierre Cornette de Saint Cyr, le célèbre commissaire-priseur, si beaucoup de boîtes se mettent à fuir, alors c'est que cela fait partie de la nature de l'œuvre. Dans ce cas, cela ne change rien à sa valeur.
Je m'abstiendrai de faire des commentaires personnels, je vous en laisse le privilège...
A suivre! (Vous n'avez pas tout vu!)
Avec certains artiste aussi fou parfois,pas très étonnant,quand on voit ce que pouvait faire Dali.
RépondreSupprimerDrole d'idée quand même...!
Certains artistes fonctionnent parfois pour faire réagir, pour provoquer,avec des idées, des sensations, des émotions, pour se foutre de x et n'ont rien à faire de ce qui en découle... Dans la situation décrite c'est le cas de le dire ...
RépondreSupprimerIl faut faire la part des choses. Oli
RépondreSupprimerA Yvon:
RépondreSupprimerOui Dali s'y entendait pour la provoc et l'argent, d'ailleurs André Breton l'appellait "Avida Dollars", anagramme de Salvador Dali mais cela mis à part, il a prouvé qu'il était un très grand peintre de talent.
A Yvonne: (tiens amusant ça, Yvonne et Yvon...)
Bravo pour la métaphore!
La seule solution face à la promotion de la matière fécale "bien emballée" est de garder le silence...
RépondreSupprimerLaissons les imbéciles (friqués)bien cloîtrés dans leur monde d'imbéciles (friqués)...
Après tout, si ça les amuse tant de vendre, acheter, inhaler et spéculer sur de la merde d'autrui !!
Et parler d'autre chose, non ?
Et qu'ils se la gardent, après tout, leur m... !!
Ni merdique ni chiant !
RépondreSupprimerPour 100 dollars seulement,un hippopotame vous chie dans l'assiette !
Bonjour,
RépondreSupprimerJ'ai paru une critique décortiquant l'oeuvre de Manzoni
http://www.zoohumain.fr/rubrique,30-gr-de-merde-et-30-000-euros,1215260.html
Dans l'espoir de vous montrer un point de vue différent !