mardi 5 août 2014

Londres, premier jour


Nous sommes arrivés à Londres par l'Eurostar vers midi et après avoir posé nos valises à l'hôtel, nous nous précipitons vers l'incontournable British Museum.
Nous sommes encore "frais" en début de séjour mais nous nous doutons que l'épreuve sera rude...


La première chose qui me frappe, c'est la foule!
C'est la première fois que je viens à Londres et il y a du monde partout, dans chaque rue, dans chaque recoin, chaque pub, chaque musée et des bus, des bus, je n'en ai jamais vu autant!


Le British Museum fut créé en 1753, à partir notamment des collections du médecin et scientifique Sir Hans Sloane.



Les collections se sont enrichies notamment avec les contributions du capitaine Cook, ou de William Hamilton (archéologue et diplomate britannique).
La Campagne d'Egypte de Napoléon permit d’acquérir des pièces d'art égyptiennes dont la Pierre de Rosette. Puis au début du XIXe siècle, Lord Elgin, ambassadeur à Constantinople, déplaça des sculptures du monde grec.

Les collections, constituées de plus de sept millions d’objets, sont parmi les plus importantes du monde et proviennent de tous les continents. Elles illustrent l’histoire humaine de ses débuts à aujourd’hui.


La visite commence par un cabinet de curiosités;  "The Enlightenment Gallery " (Galerie des Lumières).

Cette exposition permanente riche et diversifié utilise des milliers d'objets pour démontrer comment les Britaniques comprenaient le monde au cours de cette période.

 La "Galerie Lumières" est divisé en sept sections qui explorent les sept grandes nouvelles disciplines de l'époque: religions et rituels, commerce et découvertes, naissance de l'archéologie, histoire de l'art, classification, déchiffrement des écritures anciennes et histoire naturelle. Il a été ouvert en 2003 pour célébrer le 250e anniversaire du British Museum.



Des milliers de livres dans les bibliothèques (dont une grande partie en français)

La copie de la pierre de rosette que l'on peut toucher ici, contrairement à l'originale dans la salle égyptienne précieusement conservée en vitrine...



Des sculptures de toutes civilisations, des coquillages, des animaux empaillés, des pierres, des fossiles, etc...


Ammonite fossile du Jurassique.


Le British Museum héberge la plus grande collection mondiale d’Art de l'Égypte antique après le Musée égyptien du Caire; ses objets proviennent de toutes les périodes et de nombreux sites.




Les sept galeries égyptiennes permanentes du musée, dont sa salle la plus grande (salle 4: sculptures monumentales), exposent seulement 4 % des objets possédés.


Amenhotep III 1350 avant J.C.







Ankhrekhu 1850 avant J.C.
 
 
Figure colossale de roi 1390 avant J.C.?
 
 
Scated Sakhmed
 
 
Amenemhat III 1850 avant J.C.
 
 
Ramesses II 1270 avant J.C.
 

Puis, viennent les chambres mortuaires, les sarcophages, les momies...


Et j'ai un vrai malaise devant toutes ces momies exposées aux millions de visiteurs curieux (dont moi)...



Je pense à ces rois, ces pharaons, ces Egyptiens qui croyaient attendre une autre vie dans leurs monuments en compagnie d'objets familiers, de peintures avec tables d'offrandes et nourriture pour l'au-delà dans le silence et dans la paix...

Et ce viol de sépultures, cette exposition que beaucoup regardent comme s'il s'agissait de choses curieuses et non pas d'êtres humains...


Vanitas, vanitas... Ils ne savaient pas que des millénaires plus tard, on défilerait ainsi en masse devant eux, pitoyables dans leurs bandelettes...

J'ai préféré ne pas les photographier... par respect? Idiot, sans doute...


 
Ensuite vient la salle de l'Assyrie, ma préférée.
 
Une telle beauté dans ces sculptures!
 


Tiglath-pileser III
Assyrie 728 avant J.C.

 
 
On passe à la civilisation grecque
 




C'est vrai que c'est sublime aussi...

 
... mais il est difficile de passer d'une période à une autre. Plonger brutalement dans une autre ambiance, adapter son cerveau et ses émotions. On aimerait parfois rester encore un peu dans les beautés précédentes...
 



Les frises du Parthénon
 
Lord Byron, dès le XIXe siècle, s'était battu pour que les frises du Parthénon, joyau du British Museum, soient rendues à leur légitime propriétaire, la Grèce.
 
 
Ces 56 hauts-reliefs et métopes qui, depuis 450 ans avant Jésus-Christ ornaient le Parthénon, ont été achetés en 1816 par le musée à Lord Elgin, ambassadeur d'Angleterre auprès de l'Empire ottoman, alors maître de la Grèce. Lord Elgin, un fou d'antiquités, avait acquis ces pièces auprès du sultan et Londres maintient que cet achat est parfaitement légal, contrairement aux protestations des Grecs, qui accusent les Britanniques de pillage. Une équipe de maçons a ainsi pu détacher les statues du temple d'Athéna, en sciant certaines en deux, selon Athènes, qui accuse les Britanniques d'avoir endommagé ces chefs-d'œuvre de la sculpture.


Aujourd'hui, c'est le Parlement britannique qui, pour la première fois en près de 200 ans, doit se pencher sur l'histoire complexe et controversée de ces célébrissimes statues de marbre, enjeu d'une très longue guerre diplomatique entre Londres et Athènes. Cet examen, au début de l'an prochain, par une commission spéciale de la Chambre des Communes ne préjuge pas d'un retour prochain des frises sur les bords de la Méditerranée.

Selon les Grecs, qui ont conservé 37 frises sur les 94 encore existantes (l'une est au Louvre), l'ensemble doit revenir à Athènes et être exposé dans le musée de l'Acropole spécialement construit. Pour le British Museum, les statues sont mieux conservées à Londres et Lord Elgin a sauvé ces chefs-d'oeuvre des vandales et de la pollution qui auraient eu raison des marbres. Un argument affaibli lorsqu'il a été révélé que, dans les années trente, le British Museum a nettoyé les frises à l'ammoniaque et à la brosse de cuivre, endommageant gravement les sculptures selon un expert britannique, William St Clair.


 
Et pourquoi pas un temple complet?
 


 
En sortant épuisés, c'est en face, au Museum Tavern que nous allons nous reposer et boire une bière.
 

Un des plus vieux pubs de Londres qui date de 1723 lorsqu'il n'y avait là que champs et marécages.
Reconstruit en 1855, il a gardé beaucoup de témoignages de cette époque, notamment le bar en acajou sculpté.


 
Karl Marx qui pratiquait beaucoup le "pub crawl" sur Tottenham Court Road (qui comptait à l'époque 18 pubs) y a écrit Le capital.
 

3 commentaires:

  1. C'est fabuleux,merci pour cette visite.

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  2. waouuuw, un régal de te suivre dans cette visite, j'y apprécie les photos, mais aussi tes commentaires personnels et tes aquarelles, merci encore.

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  3. merci Christiana !
    même commentaire que JJ

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