samedi 27 avril 2013

Un nouveau site


ça y est!

Après des semaines, des mois de travail (pas très assidu, je l'avoue) j'ai terminé de numériser, cadrer et titrer toutes mes anciennes photos papier argentique de peintures.
J'ai totalement relooké mon site qui était devenu un vrai fourre-tout!

Pour la visite, c'est ici:


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samedi 13 avril 2013

La pietra dura ou mosaïques florentines

Lors de ma visite la semaine dernière au Louvre Lens où j'ai eu l'agréable surprise d'y voir une table florentine en pietra dura, je vous avais promis une explication sur cet art, l'un des plus beaux et raffinés, unique au monde.

Si vous allez à Florence, surtout ne passez pas à côté de cette merveille.






La pierre dure
De nos jours, presque tombé dans l’oubli, l’art de tailler la pierre est cependant et de loin l’un des arts les plus beaux et surtout le plus difficile.
Cet art est plus connu sous le nom de Pietra Dura (au pluriel Pietre-Dure).




La technique des pierres dures fut mise au point à Florence, dans les ateliers à la cour des Médicis, à la fin du 16eme siècle.


Elle fût employée pour décorer la Chapelle des Princes (Cappella dei Principi), commencée sous Cosme Ier en 1601 pour abriter les sarcophages de 6 Grands Ducs.
Sa coupole monumentale repose sur un octogone dont les murs sont entièrement recouverts d’un décor en pietra dura.


Dans le nouvelle Sacristie se trouve le mausolée en marbre blanc sculpté par Michel-Ange destiné à recevoir les sépultures de Laurent le Magnifique et son frère Julien.



Le regroupement des meilleurs artistes et le développement des outils contribuèrent ainsi à la création de magnifiques œuvres d’art que l’on peut encore admirer aujourd’hui dans «  l’  Opificio e Museo delle Pietre dure » à Florence.




L'Office de la Pierre dure, qui se situe Via Alfani, à Florence, est l'ancienne manufacture de la « mosaïque florentine » datant de la Renaissance et qui est devenu un institut de recherche scientifique et de restauration d'œuvres d'art réputé, un des plus importants au monde. Il comprend un espace muséal sur les activités initiales de marqueterie de pierres dures : le Musée de la Manufacture de pierres dures de Florence.

Peu de monde dans ce musée et son atelier de restauration où l'on peut se balader tranquillement, prendre des photos car les visiteurs passent à côté de cet art unique, préférant les lieux incontournables des touristes.



http://www.opificiodellepietredure.it/

Il n’y a que très peu d’artistes qui maîtrisent la technique très élaborée des incrustations en pierre dure.


Les différentes couleurs des veines des pierres fines et des plaquettes de marbre sont judicieusement choisies pour reproduire la structure naturelle des feuilles et des fleurs.




 Les fleurs rouges en cornaline, les fleurs rose en agate orangée, les bleues en lapis-lazuli. Les branches et les tiges en jaspes léopard, les fruits en agate striée ou en chrysoprase, les feuilles vertes en malachite ou en marbre veiné.
 On utilise très souvent plus de 80 petites plaquettes pour réaliser une seule fleur.



Le marbre noir vient de Belgique.

Contrairement à la mosaïque traditionnelle, qui utilise des petits morceaux (appelés tesselles), la marqueterie de pierre dure (ou « mosaïque florentine ») emploie des pièces plus grandes et choisies pour leur forme, leur couleur, leur opacité, leur brillant et les nuances de leur veinure pour créer le dessin final.


Si tout au début on utilisait les galets de l’Arno, avec le temps, on les remplaça par des pierres fines telles que le lapis-lazuli, la malachite et différentes sortes de jaspes et d’agate. De même on développa l’emploi des marbres de couleur et des matériaux organiques, comme le corail et la nacre.



Différentes techniques de travail se sont développées au cours du temps.


 La technique « comessi di pietre dure »consiste à découper les éléments d’un tableau dans des pierres de différentes couleurs et de les assembler ensuite en les fixant en contre parement sur un support de marbre.



 La technique « Intarsia di pietre dure » consiste elle, à ajuster les différents éléments découpés, (représentant des feuilles ou des fleurs par exemple) dans les cavités correspondantes qui ont été préalablement évidées dans une plaque de marbre. C’est la technique de l’incrustation.
 Cette technique particulièrement élaborée, permet de réaliser des tableaux magnifiques.



L’assemblage des différentes pièces est similaire à celui fait en marqueterie, la seule différence étant l’emploi de pierres à la place du bois.
Les nuances des couleurs et des veines des différentes pierres, sont choisies avec beaucoup d’attention pour obtenir des effets particuliers et copier ainsi au plus juste l’original .Cela permet d’obtenir souvent une œuvre à trois dimensions.


 L’art de la pierre dure s’est maintenu à Florence depuis plus de 400 ans.







vendredi 5 avril 2013

Louvre Lens

J'ai profité de cette journée froide mais ensoleillée pour me rendre au Louvre Lens.

Contrairement aux Belges, les Français ne sont pas encore en vacances de Pâques et c'était donc une journée calme où l'on pouvait se balader tranquillement devant les œuvres exposées.

Le musée est construit sur le site de l'ancienne fosse no 9 des mines de Lens et est un des symboles de la reconversion du bassin minier du Nord-Pas-de-Calais.


Ce musée se déploie sur un parc de vingt hectares (pas encore terminé...)

Parc paysager de 6 600 arbres, 26 000 arbustes et 700 vivaces, quatre hectares de prés et prairies fleuries et un hectare de pelouse rase, les anciennes voies de chemins de fer qui reliaient les puits de mine étant transformées en chemins d'accès, une vingtaine de « canapés végétaux » servant de bancs dans le périmètre du parc).


Les bâtiments ont une surface totale de 28 000 m2, dont 7 000 m2 de surface d’exposition et de réserves visitables (Grande galerie appelée « la Galerie du temps » de 3 000 m2, Galerie d’exposition temporaire de 800 m2 et Pavillon de verre de 1 000 m2, exposant notamment des pièces majeures venant du musée parisien, entre 600 et 800 œuvres), et 1 000 m2 abritant les réserves d’œuvres d’art.

Le site du musée est marqué par la silhouette du stade Bollaert-Delelis et de deux grands terrils qui évoquent la pyramide de Khéops par leur hauteur identique et sont comme un rappel de la Pyramide du Louvre.

Les cinq bâtiments principaux, un cube, le hall d'accueil et quatre parallélépipèdes dont les toits plats et les murs en verre, légèrement courbes, suivent les lignes naturelles du terrain.



LA GRANDE GALERIE Un espace unique d'exposition :

Dès l'ouverture du musée, ce sont les plus grands chefs-d'œuvre et les plus grands artistes présents au Louvre qui sont exposés à Lens.

La Grande galerie, aile maîtresse du musée du Louvre-Lens, occupe plus de 120 mètres de longueur à l'Est du hall d'accueil et dispose d'une surface spectaculaire de 3 000 m2 d'un seul tenant.
Ses murs sont habillés à l'intérieur comme à l'extérieur d'aluminium anodisé. Elle bénéficie d'un éclairage naturel zénithal.


Dans la Grande galerie ne sont confiées que des œuvres issues des collections du musée du Louvre, mais selon une présentation nouvelle : abandonnant la structuration classique en départements.

Elle forme un espace continu, long de 120 mètres. Les sculptures et les tableaux sont placés de manière chronologique et transversale, du IVe siècle av. J.-C. jusqu'à 1850. Alors que soixante-dix œuvres concernent l'Antiquité, quarante-cinq concernent le Moyen Âge et quatre-vingt-dix l'époque moderne.

Par cette approche nouvelle, unique dans les musées encyclopédiques, par le rôle qui y est donné à la médiation humaine et multimédia et à la conquête des publics, par sa dimension expérimentale aussi, le Louvre-Lens est une chance pour le Louvre.


Voici en vrac et chronologiquement quelques coups de cœur photographiés:



Tout d'abord pour montrer à Richard Lejeune que je suis une bonne élève et que j'ai retenu son enseignement :-)

Table d'offrandes funéraires au nom de l'intendant Nakht
Vers 2100 – 2000 avant JC, Thèbes ?



Sarcophage de la Dame Tanetmit, couvercle du cercueil intérieur
Thèbes ? Vers 945-715 avant JC.
 Bois polychrome



Troupe de 209 serviteurs funéraires "ouchebtis" inscrits au nom de
Nefer-ib-Ra-em-heb.
Memphis ? Vers -672 à -525 avant JC (XXVIe dynastie saïte).
 Faïence.


Chiusi Etrurie (Italie actuelle)
550 av JC
Urne funéraire à tête féminine et bras articulés
Terre cuite



Athlète au disque dit "le Discophore"
Art grec classique (du Ve au IVe siècle av. J.-C.)


Hermaphrodite d'après Polyclès (vers 130-150 après Jésus Christ)




Fragment de mosaïque de pavement : les préparatifs d'un banquet
 Carthage (Tunisie)



Détail d'un arc de triomphe
Armée romaine

et nous voici déjà au Moyen-âge qui n'est pas ma période préférée mais j'ai quand même vu quelques pièces magnifiques...



Cette belle pièce en ivoire très finement sculptée.


Bassin au nom d'un émir du sultan mamlouk Ibn Qalawun

Syrie / Egypte
1330/1340
alliage de cuivre, incrusté d'or, d'argent et de pâte noire



Gisant d'une femme inconnue avec deux chiens à ses pieds


Pour arriver au niveau Renaissance, période que j'affectionne particulièrement...



Avec ce beau portrait de Castiglione par Raphaël




Saint-Sébastien de Pérugin


Et cette madone à l'enfant de Botticelli


(Ceux qui ont lu mon roman "La sans par" sauront pourquoi ce détail du visage de la vierge)


Continuons la promenade en passant au Baroque avec Rubens



Panneau en céramique provenant du mausolée du sultan ottoman Selim II (1577) Turquie Istamboul


 Bassin décoré d'un serpent, de poissons et de lézards(1600) France
Céramique


Et puis, heureuse surprise ici... La chose à mes yeux la plus rafinée et belle qui soit...
Cette table de marqueterie de pierre, "Pietra dura" technique unique au monde et propre à florence

Il faudra vraiment que je fasse un jour un post pour expliquer ce qu'est la "Pietra dura".
Peu de gens connaissent, et pourtant!!!...






Ce vase a également retenu mon attention et mon admiration car il n'est pas en verre mais en cristal de roche! Superbe travail!



Georges de La Tour, La Madeleine à la veilleuse, vers 1640-1645
Un peintre que j'aime également beaucoup par sa lumière en clair-obscur et sa sobriété.


 Celui-ci était tellement expressif:

Saint François mort

Espagne - bois peint - verre (yeux) os (dents)
vers 1650



Le Baisemain
Allemagne
1737
Porcelaine
 
Au XVIII ème siècle, petites choses frivoles et jolies, pas trop à mon goût...



Sauf peut-être ce beau portrait de madame Vigée-Lebrun en terre cuite.



Le voyage dans le temps se termine avec cette grande peinture archi-connue de Delacroix

"La Liberté guidant le peuple" inspirée des journées révolutionnaires des 27, 28 et 29 juillet 1830, dites les " Trois Glorieuses".

Intacte après avoir été vandalisée par jeune femme, âgée de 28 ans, a écrit au marqueur dans la partie inférieure du tableau. Inscription, superficielle, nettoyée facilement heureusement...


L'inauguration a lieu le jour de la Sainte-Barbe, sainte patronne des mineurs, le 4 décembre 2012
Deux-cent-cinq œuvres en provenance du musée du Louvre sont présentes dans la Galerie du Temps lors de son inauguration ; elles y resteront pour une durée de cinq ans au maximum, et un cinquième sera renouvelé chaque année, à la date anniversaire de l'inauguration.

L'accès à la Galerie du Temps est gratuit la première année.

 http://www.louvrelens.fr/