jeudi 30 août 2012

Chroniques italiennes


En premier lieu, il convient de préciser la genèse des différentes nouvelles composant ce recueil. C'est en 1833 que Stendhal fit copier de vieux manuscrits italiens, récits violents d'aventures ayant réellement eu lieu dans l'Italie de la Renaissance. Il était alors consul de France à Civitavecchia, où l'ennui l'accablait. La composition des chroniques visait à faire revivre l'Italie qu'il aimait, celle des passions et de l'égotisme, et à le consoler de la platitude de ses contemporains.


Nombreux sont les ouvrages de Stendhal consacrés à l'Italie : Rome. Naples et Florence, Vie de Rossini, Promenades dans Rome, Chroniques italiennes, Histoire de la peinture en Italie. Il séjournera sept ans à Milan, sera nommé consul à Trieste puis à Civitavecchia. Dans l'Italie de la Renaissance, des princes et des papes, l'amour se mêle à la violence et à la mort.

lundi 27 août 2012

Lendemain de cuisson



Ce matin, ouverture du four... Mais les problèmes continuent...
Comment la poser pendant les travaux de finition?
Impossible sur la pointe des pieds, impossible de la remettre sur la tête avec la barre qui ne rentre plus à cause de la rétractation de la terre à la cuisson... Couchée, oui mais sans toucher le bord de la robe ni les cheveux...



Et durant la cuisson, j'ai installé le matériel pour l'hôtel à insectes.


Une chambre pour les bourdons, une autre pour les coccinelles, abeilles solitaires, perce-oreilles, chrysopes, syrphes et carabes


Le corps de la sculpture lui-même percé de trous et la cape servant de protection.

Il ne reste plus qu'à espérer qu'elle cuise sans fissures.

dimanche 26 août 2012

Jour de cuisson

Il y a longtemps que cette pièce était sèche.


De plus, avec les chaleurs que nous avons eues ces derniers jours, elle était archi-sèche mais il était impensable de cuire par 35°.
Aujourd'hui il pleut, c'est donc le bon moment!



Problème délicat de la retirer de la tige qui la soutenait pour la caler, tête en bas dans le four...


Désolée de donner une vision pas très esthétique ni réaliste de ces dessous...

samedi 25 août 2012

Clôture du festival de Spa

C'était ce soir la dernière pièce, ainsi le festival de théâtre se clôture.



Je suis toujours admirative devant les parterres de fleurs et le savoir-faire des jardiniers. Fleurs et couleurs forment des tableaux différents chaque année.







LE NEVEU DE RAMEAU



De : Denis Diderot

                    Adaptation : Michel de Warzée et Stéphanie Moriau

                    Mise en scène : Stéphanie Moriau

                    Avec : Michel de Warzée et Nicolas Pirson

 


Une production de la Comédie Claude Volter



Ecrit vers 1761, souvent remanié, le texte Le Neveu de Rameau ne parut qu’après la mort de son auteur (1713-1784). Diderot signe ici un dialogue à bâtons rompus entre « Moi », l’auteur lui-même, et « Lui », Jean-François Rameau, neveu du célèbre compositeur Jean-Philippe Rameau.
Rameau mène une vie de bohème, imposant sa vision immorale et cynique. Dans cette joute verbale, Diderot pousse Rameau à la réflexion sur la morale et la condition humaine.


Lui et Moi ne correspondent pas à leur biographie. Et leur confrontation perdrait beaucoup de son intérêt si elle n’était pas un dialogue de Diderot avec lui-même, qui fut un bohème dans sa jeunesse désordonnée et désargentée, avant de devenir le moraliste un peu conventionnel qui professait que tous les hommes ont un tic, et que le sien était la morale.

 
 
Voilà, c'était la fin du festival avec une dernière Chimay à la guinguette.

vendredi 24 août 2012

Cher Boris...

53 ans après sa mort, réussi encore a scandaliser les petits bourgeois de Spa avec un texte toujours d'actualité.


L'ECUME DES JOURS

















Adapté du roman de : Boris Vian


 Mise en scène et adaptation : Emmanuel Dekoninck

 Avec : Antojo, Marie Du Bled, Fanny Dumont, Michelangelo Marchese, Gilles Masson, Violette Pallaro, Nancy Philippot, Aurélien Ringueleim et Julien Vargas

Une coproduction «Les gens de bonne Cie», de la Comédie Claude Volter et de l’Atelier 210.


Avec le soutien de l’Eden/PBA, le Centre Culturel régional de Charleroi, le Centre Culturel de Marche-en-Famenne-Ardenne, le Centre Culturel de Comines-Warneton, et le Centre Culturel de Verviers

Une fête, des jeunes gens, un coup de foudre. Colin recherche l’amour. Convié à un anniversaire, il tombe éperdument amoureux de Chloé. Rapidement, ils décident de se marier. Mais ce bonheur va être perturbé lorsque le docteur Mangemanche diagnostique un nénuphar dans les poumons de Chloé.
Le plus touchant des romans de Vian… D'une modernité insolente ! Où l’histoire est entièrement vraie puisqu’elle a été imaginée d’un bout à l’autre.
Emmanuel Dekoninck nous révèle ici un monde loufoque, féérique et cruel, où seuls valent les instants portés par le plaisir, l’amour et la musique. Sur scène, neuf comédiens-musiciens font exister cet univers radicalement poétique, guidés par une scénographie en mouvement constant et une création musicale originale.


Dans la vie, il y a seulement deux choses, c’est l’amour, de toutes les façons, avec des jolies filles, et la musique de Duke Ellington. Le reste devrait disparaître car le reste est laid. Boris Vian

Danse, chant, moments tendres ou hilarants : L’Ecume des jours est d’une richesse exubérante, un marécage tendre et cruel plein de vérité où l’on plonge à pieds joints.
 
 
Tout comme dans le roman de Boris Vian, il y avait sur scène le "PIANOCOCKTAIL"
 
Inventé par Voel Martin, artiste au sein de la Cie la Rumeur, le piano à cocktail est à la base un instrument littéraire imaginé par l'esprit facétieux de Boris Vian dans "L'Ecume des Jours"
 
 
Si vous êtes un fidèle de l'émission "La Boite à Musique" de Jean François-Zygel, vous avez eu l'occasion d'en voir un et il fonctionnait!
  




Je vous invite à regarder ce site:

http://www.cookmyworld.com/article-buvez-la-musique-avec-le-pianocktail-97037119.html



www.festivaldespa.be

jeudi 23 août 2012

DEMOCRATIE



De : Michael Frayn
Version française : Dominique Hollier

Mise en scène : Jean-Claude Idée

Avec : Jean-Pierre Bouvier, Xavier Campion, Emmanuel Dechartre, Alain Eloy, Jean-François Guilliet, Frédéric Lepers, Frédéric Nyssen, Freddy Sicx, François Sikivie et Alexandre von Sivers

Une production de l’Atelier Théâtre Jean Vilar



Ce mois de mai 1974, c’est la stupeur : le Chancelier Willy Brandt, l’homme de la réconciliation des deux Allemagnes, le Prix Nobel de la Paix, démissionne ! On vient de découvrir que son assistant personnel, son homme de confiance depuis son accession au pouvoir, Günter Guillaume, est un espion de la redoutée police de la RDA, la Stasi. Observateur privilégié, l’agent double décompose sous nos yeux les rouages de la machine politique. Le scandale est énorme. L’incompréhension aussi : comment une telle puissance a-t-elle ainsi pu se laisser berner ?
Démocratie nous plonge au cœur de l’une des dix plus grandes affaires d’espionnage de l’Histoire contemporaine.


La démocratie est le pire des régimes à l’exception de tous les autres. Winston Churchill


www.festivaldespa.be

 

mardi 21 août 2012

Chorale Anima




Soutenez la chorale Anima
dès le 10 septembre
à 20h20
sur RTL Tvi !


www.choraleanima.blogspot.com/
UNE MORT MODERNE, la conférence du Docteur Storm


D'après "La Mort moderne" de Carl-Henning Wijkmark, traduction française Philippe Bouquet, éditions Cénomane. L’Arche est agent théâtral du texte représenté.

Adaptation, mise en scène et interprétation : Bruno Tuchszer
Une production de La Virgule, Centre Transfrontalier de Création Théâtrale, Mouscron-Tourcoing


Des solutions nouvelles et efficaces pour faire face au vieillissement de la population et sauver la sécurité sociale ? Demandez le Docteur Storm! Avec sa «Commission sur la Phase terminale de l’être humain», il recommande, au-delà de la moralité et de l’affectivité, une loi imposant «une mort moderne» une fois atteint un âge maximum. Adaptant le provoquant essai du Suédois Carl-Henning Wijkmark sur la délicate question de l’euthanasie, Bruno Tuchszer propose une fausse conférence hilarante. Mauvaise foi et humour noir au programme. Si les réponses apportées par le Docteur Storm sont volontairement outrancières et provocatrices, les questions posées n’en demeurent pas moins terriblement brûlantes.

La conférence du Docteur Storm est d'une redoutable subtilité et bien entendu d'une redoutable efficacité. A dire vrai, elle ne force que très peu le trait du discours que j'entends.
Professeur Axel Kahn - Président de l'Université Paris Descarte

www.festivaldespa.be

 
ENTRE DEUX VERRES

Texte, mise en scène et interprétation : Christian Dalimier et Pascale Vander ZypenAvec la complicité de Marie-Paule Kumps

Une production de la Compagnie Lazzi



Quel vin allez-vous choisir pour accompagner une aile de raie au beurre citronné ?
 Que se passe-t-il quand un Romanée-Conti fait la conversation avec un Bordeaux en promo ?
Combien de verres l'oncle Albert s'est-il enfilés à la communion de Chloé ?
Peut-on servir du Champagne à un enterrement? 
Eventé, bouchonné, délicat, élégant, léger, typé, bourru, charpenté, parfait…

Entre deux verres, Pascale Vander Zypen et Christian Dalimier allient les cépages de la littérature française à ceux de la création contemporaine, en alternant des scènes de leur cru avec des textes de Colette ou de Baudelaire. On retrouve dans cet opus tout leur goût pour le quotidien.
 Une soirée enivrante à la Guinguette !

dimanche 19 août 2012

Farniente

Repos théâtral, pas de pièce aujourd'hui...Ouf!

Il fait si chaud, 36° et quand il fait 36° en Belgique, ça ne plaisante pas!

Seule solution, le jardin à l'ombre des arbres...





...Eventuellement lire quelques pages...





...Ou observer les insectes qui ne semblent pas préoccupés par les rayons brûlants du soleil.






Je vous laisse... Je vais continuer à ne rien faire... Avec délice!

Chaud dehors et dedans!

Spa, 35° à l'ombre.

Les comédiens muets, mais parlant avec tous leur corps, en nage à la fin du spectacle...

NOTHING-RIEN-NIKS-NADA



Mise en scène : Eric De Staercke

Avec : Arnaud Crèvecoeur, Aïssatou Diop, Fanny Hanciaux, Marie-Noëlle Hébrant, Maud Lefebvre, Valéry Massion, Laetitia Salsano, Sébastien Schmit et Marc Weiss

Une production du Panach’Club en coproduction avec l’Atelier 210



Dans une file, neuf personnes attendent… Quoi ? Nothing ! Pourquoi ? Pour rien ! Rien ce n’est pas n’importe quoi ! Rien ce n’est pas un petit peu. Rien c’est tout, c’est l’absolu et l’infini ! Rien, c’est la liberté !
 Sur scène, dix chaises deviennent le décor d’un ballet surréaliste. Des personnages plus stéréotypés les uns que les autres déboulent, un ticket à la main. Et l’attente se transforme en une chorégraphie visuelle hyper rythmée.
A travers une tranche de vie, les comédiens du Panach’Club mouillent leurs chemises, dans leur style comico-déchirant-absurdo-romantico-grotesque à l’esprit Monty pythonien. La création, visuelle, sonore et totale pourrait aussi s'appeler 2011, l'Odyssée de l'espace vide, un hommage à Peter Brook et Stanley Kubrick.


Un spectacle où on reste captivé sans manquer une seconde de ce ballet incongru… Un véritable coup de cœur pour cette création inventive, drôle et touchante. (La Libre Belgique)



www.festivaldespa.be/


Et après, il faisait plein aux terrasses ombragées sous les grands arbres.

samedi 18 août 2012

Deux pièces sinon rien!

Et tout d'abord, un manifeste de l'anarchie avec des textes très beaux et forts de Léo ferré.


AMOUR ANARCHIE - Récital poétique

De : Léo Ferré

 Avec : Richard Martin accompagné de Levon Minassian (doudouk), Fatos Qerimi (violon, clarinette) et Serge Arribas-Villaseca (clavier)

Une production de la Compagnie Richard Martin - Théâtre Toursky

Après une carrière de comédien à Paris, Richard Martin fonde, en 1971, dans un quartier défavorisé, le Théâtre Toursky. La rencontre avec Léo Ferré sera déterminante. Entre les deux artistes se produit un véritable coup de foudre. Même générosité, même soif de justice, même besoin de liberté. Depuis la disparition du célèbre poète, chaque année, le Toursky lui rend hommage, poursuivant ainsi la démarche de celui qui voulait « faire descendre dans la rue » la musique et la poésie.
 Sans mimétisme, Richard Martin, accompagné de ses musiciens, clame avec force et justesse la beauté des vers de son complice.

Ferré disait de Martin : « Moi, j’écris des poèmes et toi tu leur as donné une âme ».
N’est-ce pas la plus belle preuve d’amitié entre ces deux-là?


Ensuite, retour au classique avec Molière.

GEORGE DANDIN

De : Molière

 Mise en scène : Jean-Daniel Laval

 Avec : Damien Coden, Richard Delestre, Amélie Gonin, Jean-Daniel Laval, Olivier Lecoq, Cédric Miele, Mathilde Puget et Thiphaine Vaur

Une production de La Compagnie de la Reine

C’est l’histoire d’un mariage arrangé entre un paysan désireux d’adjoindre une particule à son nom et une jeune demoiselle de condition qui n’a d’angélique que le prénom. Ajoutez à cela des beaux-parents imbéciles et méprisants, un rival libertin, un valet simplet, une servante toute dévouée à sa maîtresse et vous obtiendrez la farce dont Dandin devient le dindon. Finalement, il ne restera à « Monsieur de la Dandinière » que son nom ridicule, ses yeux pour pleurer… et une fontaine pour se noyer.

 Une comédie-ballet dont Molière a le secret !



www.festivaldespa.be/




vendredi 17 août 2012

GALANTES SCENES

D’après "Arlequin poli par l’amour" de Marivaux et "La Serva padrona" de Pergolesi
Texte et mise en scène : Dirk Opstaele
Avec : Mieke Laureys, Danny Ronaldo/Geert Vermeulen, Annelore Stubbe et Gordon Wilson
Chant : Yu-Hsiang Hsieh (bariton) et Julie Mossay/Ann De Prest (soprano)
Musique : Ensemble Stradivaria sous la direction de : Daniel Cuiller

Une coproduction de L’Ensemble Leporello, Angers Nantes Opéra et Stradivaria


Arlekiss, personnage simple sorti tout droit des forêts, est enlevé par la puissante Madame de Fée, amoureuse de ce dernier. Entourée de son laquais Trivlich et de sa servante Sylvine, elle projette de le civiliser : l’habiller, lui apprendre à danser, à parler. Mais une idylle naît entre Arlekiss et Sylvine, elle-même secrètement convoitée par Trivlich. Et lorsque Madame de Fée surprend les deux amants, les choses tournent mal…



Cette libre adaptation de Arlequin poli par l’amour de Marivaux par le metteur en scène Dirk Opstaele marie ingénieusement commedia dell’arte, chorégraphie et jonglerie. L’Arlequin-circassien y est un personnage aussi virtuose que hilare. Le texte est minutieusement accompagné par l’ensemble baroque Stradivaria (clavecin, violoncelle, violons). Des intermèdes chantés ajoutent un ton lyrique et tragique à cette comédie du 18e siècle, qui touche encore les cœurs d’aujourd’hui.


Une osmose exceptionnelle entre comédiens, chanteurs et musiciens au profit d’un spectacle très enlevé, chatoyant, décalé, voire déjanté.

jeudi 16 août 2012

Il faisait chaud à Spa hier soir...

... Après le théâtre, la bière coulait à flots, le public se pressait aux terrasses ou à la guinguette pour écouter du jazz New-Orleans.


Un flashback d'un siècle en arrière pour se plonger dans les racines du jazz, du blues, du ragtime et du stride.

Et avant cela:

Monsieur chasse!


De : Georges Feydeau


Mise en scène : Jean-Paul Tribout


Avec : Jean-Paul Bordes, Jean-Claude Bouillon, Emmanuel Dechartre, Marie-Christine Letort, Claire Mirande, Thomas Sagols et Xavier Simonin


Une production Scène et Public


Duchotel invente des parties de chasse pour tromper sa femme en toute tranquillité. Léontine, la dite épouse, est quant à elle courtisée par Moricet, meilleur ami de son mari, dont elle repousse de moins en moins les avances. S’ajoutent à cette galerie de personnages Cassagne (dont la femme est la maîtresse de Duchotel), Gontran (un neveu volage) et Bridois (redresseur de torts embrouillé).

Chassé-croisé, mensonges, claquements de portes, amant dans le placard, quiproquos, et coup de théâtre final : un vrai vaudeville qui a rendu célèbre son auteur.
Une mémorable partie de chasse où seule la morale ne rentrera pas bredouille.




On peut voir cette pièce (comme toutes celles de Feydeau ou de Courteline) comme un amusement, une pantalonnade ou au second degré comme un témoignage de la société bourgeoise hypocrite 1900.