vendredi 30 juillet 2010

En attendant...

Je viens de charger le four pour être prête à cuire demain matin de bonne heure

Avec Lollipop qui me donne quand même quelques craintes au niveau de la petite fêlure du poignet...

En attendant le résultat, une version peinture, c'est plus sûr et sans risques!

L'été au ralenti

Le temps passe à pas lents dans l'été et les envies de création suivent le rythme: doucement.

Très peu de choses à vous montrer ces derniers temps...

Une esquisse sur une toile... Et puis la paresse me reprend.



jeudi 22 juillet 2010

Inquiétudes

J'ai réalisé le moulage en plâtre réfractaire de la sucette de Lollipop destiné à recevoir le cristal rouge...

Que Dourvac'h se rassure, je fais aussi un miroir et je choisirai en fonction du résultat...

Mais ce qui m'inquiète, c'est cette fissure, apparue au poignet, sans doute a t-elle séché trop vite avec ces grosses chaleurs que nous avons eues?

Je ne sais si je dois prendre le risque de cuire quand même...

dimanche 18 juillet 2010

Impruneta au jardin, les quatre saisons.

Un an déjà que j'ai mis cette sculpture en terra cotta d'Impruneta au jardin afin d'en tester la légendaire résistance et un an déjà qu'elle résiste à tous les temps.
Elle aura tout vu, tout subi.


La voici au début de son expérience dans la douceur du soleil d'octobre.


Puis les choses se gâtèrent pour elle avec les brumes de novembre


Et la première neige de décembre



En janvier, elle grelotte sous un gel à pierre fendre (mais pas à terre fendre!..)



Elle disparaît sous de grosses couches de neige



Et enfin, sort victorieuse de l'hiver avec les premiers rayons de soleil du printemps



Elle affronte ensuite les chaleurs étouffantes de l'été, en offrant le refuge à un escargot qui choisi sa jolie couleur par mimétisme

 

Jusqu'à l'orage qui a ravagé tout le jardin, détruisant tout sur son passage, tout sauf elle!



Espérons qu'elle puisse un jour retrouver un environnement agréable.

Et pour moi, un test concluant, je peux donc me lancer dans les sculptures de jardin sans problème...Sans problème? Juste un tout petit, les 1200km qui me séparent de la Toscane mais avec un peu de chance, je devrais y retourner en septembre.



mercredi 14 juillet 2010

Impruneta à tous les vents


Après des jours et des jours de chaleur lourde, ce qui devait arriver est arrivé...



Vents violents et orages déchaînés!


Arbres abattus!


Sur ma sculpture...
Je sais que depuis presqu'un an, je la teste par tous les temps pour vérifier sa légendaire résistance, gel, neige, pluie, soleil et vent!


Test réussi...


Mais mes fleurs que je soignais avec amour sont ensevelies...

On voit à présent la maison du voisin...




Enfin, pas trop grave, ce ne sont que quelques fleurs et quelques arbres.


samedi 10 juillet 2010

Lollipop

J'ai terminé ma fillette à la sucette... Lollipop.

Non sans quelques problèmes avec cette chaleur, la terre séchait beaucoup trop vite et j'ai donc dû la terminer, le vaporisateur à la main.


Demain, j'essayerai de faire un moulage en plâtre réfractaire de la sucette pour la couler par la suite en cristal rouge.


jeudi 8 juillet 2010

Retour à la terre

Après quelques jours...Quelques semaines de paresse au soleil, j'ai repris la terre pour une sculpture de petite fille, normal, après la grand'mère...Mais...
Il fait chaud, la terre sèche trop vite, il faut sans cesse humidifier et puis le jardin m'appelle...


Impossible de transporter tout cet attirail de potences au jardin!
Alors, je remballe tout sous les linges humides et les plastiques et je m'en vais faire la tête sous les arbres!

Conclusions

La spécificité de la terre cuite d’Impruneta, décrite comme une terre grasse, délicate, et douce par Benvenuto Cellini est due à de multiples raisons qui vont des qualités physico-chimiques de la matière première, à sa résistance élevée à l’usure et au gel en passant par sa solidité.


Ces qualités associées à la grande maîtrise des artisans maîtres cuiseurs du lieu donnent des terres cuites d’une beauté unique, reconnue dans le monde entier.


Je remercie l'artisan qui m'a donné 2 fois 70 kg de terre afin que que puisse réaliser l'année dernière une
 exposition nommée "Terre de Toscane".





A présent mes sources:

Le manifatture del cotto all'Impruneta
Autori: Casprini Gentile Laura, Hamad Laura

Impruneta eventi 2008. Notizie storiche arte manifestazioni eventi

Comune di Impruneta
Periodico communale

Les explications données par Monsieur Mariani de fornaci M.I.T.A.L.

Le blog "Impasse des pas perdus:
http://pasperdus.canalblog.com/archives/2008/04/22/8902935.html

Et si vous arrivez aujourd'hui sur cette page, je vous conseille de reprendre toutes les explications dans l'ordre chronologique à partir du jeudi 1 juillet 2010

http://christianemoreau.blogspot.com/2010/07/la-terracotta-d-impruneta.html#links






Le travail de l'argile

L’artisan de l’impruneta travaille l’argile - selon une ancienne tradition – à la main et avec créativité.


Une tradition artisanale qui s’est prolongée jusqu’à nos jours, se distinguant dans différentes méthodes :

Moulage ou « guscio »(coquille)

Un vase peut être par exemple modelé comme « une maquette ». Il existe des moules de plâtre, façonnés à leur tour à partir de formes anciennes, sur lesquels est étendue et modelée à la bonne épaisseur la terre. Il faut attendre environ une journée pour que le travail ainsi réalisé sèche bien, puis le moule est démonté et le travail de finition est fait à la main.



Manuelle (« colombino » ou « posteggiatura »)


La méthode de « travail en rond » est une ancienne technique de travail. Le moule est généralement en terre cuite et l’argile est ajoutée « par colombins » sur l’extérieur ; ici c’est l’homme qui tourne autour du moule et non le contraire comme cela se fait avec le tour. Lorsque la terre est compacte, le produit manufacturé est retourné et, une fois que le moule est enlevé, le pot est terminé en ajoutant dans un second temps les bords et la décoration.



Le travail de fond


Bien peu d’artisans sont aujourd’hui en mesure d’appliquer la technique la plus ancienne et la plus difficile, le ' travail de fond '.

Cela impressionne le spectateur d’assister à la création, à partir d’une boule d’argile, d’un objet de dimensions parfois importantes, tel qu’une jarre ou un pot. Il n’y a pas de moules, mais seulement des dessins avec les dimensions (hauteur, largeur) ; le produit manufacturé croît de 10 à 15cm. par jour et il faut quelques semaines avant de le terminer.




Séchage et cuisson


Sur l’aire et sous les arcades on peut voir les produits façonnés qui sont placés là pour sécher.

D’abord lentement pour éviter des fractures et des déformations (l’argile en séchant se rétracte, diminue de volume de 10 à 15%), puis ils sont placés dans de véritables séchoirs - en général des anciens fours désaffectés - alimentés par l’air chaud récupéré à partir du refroidissement de fours actifs.




Le moment venu les pots manufacturés sont entassés dans la chambre de cuisson, avec précaution l’un sur l’autre mais séparé par des supports en matières réfractaires… une ancienne technique particulière qui demande beaucoup d’habileté et d’expérience


L’ouverture est ensuite fermée en réalisant un mur sec sur la bouche du four.



Le four est alimenté en bois comme à l’époque romaine. Pas de thermomètre. L’artisan juge le degré de chaleur en se basant sur la couleur des pots chauffés à blanc.


Le cycle de cuisson dans des fours est composé de deux phases : 22/24 heures sont nécessaires pour amener graduellement la température à 930 degrés, ensuite on stabilise 10/12 heures à cette température pour redescendre lentement jusqu’au complet refroidissement.





Deux jours seulement après la cuisson il est possible d’enlever les produits façonnés du four puis les baigner abondamment dans l’eau pour éteindre la chaux à l’intérieur.


Les terres cuites sont plongées 30' dans l'eau pour éviter qu'elles deviennent friables et garantir une longue durée et une résistance élevée au gel et aux atmosphères marines.


Par ce procédé, elles sont dites "hors gel".


La couleur après cuisson est rose nuancée de blanc.

mercredi 7 juillet 2010

PHASES DE LA PRODUCTION

“Terre - Eau - Air - Feu”




En ces 4 éléments essentiels se résument les phases de la réalisation de la fameuse terre cuite d’Impruneta.





De l'argile à la terre cuite



Extraction et préparation



L’argile, élément de base pour la production de terre cuite d’ Impruneta, est extraite des carrières à ciel ouvert des vallées avoisinantes, Greve et Ema qui sont enrichies par l'apport du fleuve Arno. Cette argile bleue est appelée "terra turchina".

Parmi les composants chimiques les plus particuliers il faut citer l’oxyde de fer et le sulfate de cuivre.qui permet la coloration du produit cuit en un rouge spécifique, les sels de carbonates de calcium qui donnent au produit manufacturé fini des caractéristiques de perméabilité et de porosité

L’argile extraite, conservée au soleil, doit être sélectionnée et séparée des nombreux matériaux à éliminer. Avant toute fabrication, la terre suit une préparation qui consiste à la broyer finement.

On obtient alors une poudre qui est passée au crible, nettoyée de toute impureté et mise dans un silo.

Elle a la couleur grise. Pétrie à l'eau, on dit qu'elle est dégazée.

Le gâchage est affaire d’habileté et d’expérience. Quelle proportion d’eau ? … Il existe bien sûr des formules, mais ce qui compte pour le résultat « plastique » c’est le travail et la présence constante de l’artisan et son savoir-faire pour obtenir une terre d’argile parfaite !

Visite aux Fours de la terre cuite d'Impruneta.

On peut admirer la belle couleur chaude faite de nuances qui varient avec le temps et en exaltent la beauté.


La contemplation d’un vase, une jarre ou une statue est une fête des sens à laquelle la terre nous convie pour nous transmettre son patrimoine. Le désir de préserver ce bien précieux a donné naissance à l'Association Fours Historiques et Artistiques d'Impruneta à l’initiative de trois entreprises :

F.lli Masini

M.I.T.A.L.

Poggi Ugo



L'association est reconnaissable par une marque qui garantit le très haut niveau de chaque objet.


J’ai eu Le plaisir de visiter l’une d’elle, M.I.T.A.L. et de recevoir toutes les explications sur le travail de la terre de Monsieur Mariani.

A suivre...

mardi 6 juillet 2010

Du début de l’époque moderne à nos jours

Entre le 17ème et le 18ème siècle, les propriétaires de poteries d’Impruneta apprirent à diversifier leur activité.




Le 19ème siècle fut une époque de croissance considérable pour la terracotta d’Impruneta, marquée par l’apparition de nouvelles dynasties de potiers et de la mécanisation qui affecta surtout la fabrication des briques et des carreaux. Certains procédés industriels furent introduits dans les poteries et permirent une production à plus grande échelle, plus particulièrement pour les matériaux destinés aux bâtiments.


Au début du “décollage industriel” en Italie, en 1881, on comptait 22 fabriques de terracotta à Impruneta.


Actuellement, la production industrielle d’Impruneta s'est orientée principalement vers la réalisation de dallages en terre cuite de haut de gamme et autres produits à haute valeur ajoutée.


La production artisanale de la terracotta reste basée sur des méthodes de travail manuelles. Assisté par un minimum de moyens mécaniques, toujours rudimentaires, l’artisan de la terre cuite d’Impruneta a maintenu son ancienne tradition de produits manufacturés, pour l’intérieur, pour le jardin ou pour la restauration de pièces anciennes.
 
A suivre...
 
Demain, visite des fours...

Gravures et Peintures

De nombreux peintres et dessinateurs de la Renaissance au 19ème siècle ont inclus dans les décors de leurs tableaux la terre cuite, laissant ainsi un témoignage de son importance dans la vie quotidienne.
Annonciation - Botticelli 1481


Détail carrelage


Ghirlandaio, Adoration des Mages, 1488



Zampogni Vue d'un four(1629)


Lega, la pergola, 1868