lundi 11 avril 2016

Art nouveau (École de Nancy)

 À l'ouest de la ville, le quartier Saint-Léon date de la transition XIXe et XXe siècle et contient de somptueuses demeures de style Art nouveau telle la villa Majorelle (avenue Foch et rue Jeanne-d'Arc…) que l'on trouve également très répandues dans le quartier de Saurupt, ainsi que dans le quartier Nancy-Thermal (parc Sainte-Marie).



 Labellisée Maison des illustres en 2011, la Villa Majorelle est la première maison résolument construite dans le style Art Nouveau (entre 1901 et 1902) pour l’un des maîtres de l’École de Nancy : l’ébéniste et ferronnier d’art Louis Majorelle.  Elle s’appelait la « Villa JK » d’après les initiales de Mme Majorelle dont le nom de jeune fille était Jeanne Kretz. Il a confié l’élaboration des plans à l’architecte Henri Sauvage et a conçu lui-même le mobilier, les boiseries et les ferronneries de la maison.




Son architecture étonnante, avec sa façade asymétrique et ses courbes, mérite le détour !

  L'École de Nancy a laissé de nombreux édifices civils dans le centre historique (chambre de commerce, BNP, verrière du Crédit lyonnais) ou privés conservés (parc de Saurupt, et répartis dans toute la ville : ateliers d'Émile Gallé et d'Eugène Vallin, immeuble France-Lanord, maison Bergeret.



C’est un des seuls exemples en Europe d’une verrière d’une aussi grande dimension (250 m² au plafond!) conservée à son emplacement d’origine. Elle a été réalisée par Jacques Gruber aidé du maitre verrier Charles Gauvillé.


 L’ancienne graineterie rue Saint-Jean



Un bâtiment tout à fait original avec sa structure métallique apparente. C’est le seul de ce genre à Nancy, Il a été construit pour le marchand de grains Jules Génin en 1900-1901. Les fleurs de pavot ornant les ferronneries et les vitraux rappellent l’activité commerciale du propriétaire.


La rue Félix Faure avec ses jolies façades colorées et décorées avec des motifs végétaux, chers aux artistes de l’École de Nancy.



 Les parcelles qui bordent la rue ont été loties au début du XXème siècle et les différentes maisons construites devaient respecter certaines règles d’urbanisme (alignement des façades, homogénéité de la hauteur, présence d’une petite cour à l’avant) qui donnent une cohérence à l’ensemble. Un certain nombre d’entre elles ont été réalisées par César Pain.



Après avoir vu toutes ces merveilles, une pause s’impose dans la célèbre brasserie Art Nouveau de Nancy dont le décor nous ramène une centaine d’années en arrière.


 Inaugurée en 1911, la brasserie L’Excelsior  (qui était alors la brasserie de l’hôtel d’Angleterre) fait partie des chefs d’œuvres de l’École de Nancy avec ses verrières de Jacques Gruber, ses moulures des sculpteurs Galetier et Burtin, le mobilier en acajou massif réalisés dans les Ateliers Majorelle ou encore les becs lumineux signés Daum.


 Elle a été sauvée de la démolition dans les années 1970 lors du réaménagement du quartier de la gare et continue aujourd’hui d’enchanter les nancéiens et les touristes.



 Demain, nous continuerons la promenade dans l'art nouveau au Musée de l'Ecole de Nancy.





10 commentaires:

  1. Pas visitable la maison de Majorelle? intérieur ou extérieur Art Nouveau!! c'est superbe!! je rêve de visiter Prague mais trop cher!!Bisous Fan

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Elle était fermée pour restauration. Tu peux toujours visiter Bruxelles et la maison Horta (entre-autres).

      Supprimer
  2. Bonsoir Christiana,
    Je te suis pas à pas...
    Mais je reste un peu à la brasserie car elle me plaît !
    Mes bravos aussi pour les aquarelles !
    A bientôt pour la suite...
    Bisous.
    Annie

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu prendras bien une petite bière Annie? Ici, pas de vin, nous sommes coincés entre les vignobles d'Alsace et ceux de Moselle mais c'est le houblon que l'on cultive ici.

      Supprimer
  3. Bonjour chère amie,

    Je voyage agréablement grâce à toi !
    Je ne connais absolument pas Nancy. Je découvre une belle architecture dans la villa Majorelle et également une belle aquarelle !
    J'aime beaucoup l'atmosphère de ces grandes et anciennes brasseries. Celle-ci est particulièrement belle.
    Dernièrement je me trouvais à Paris et avec Sir Icarus mon dalmatien, nous avons déjeuné à la brasserie chez Jenny (il a été accepté sans souci !).

    Merci pour toutes ces belles photos accompagnées de bons mots.

    Gros bisous ♡

    Ps : En ce moment, je ne suis pas toujours très présente sur les blogs... Pardon !

    RépondreSupprimer
    Réponses
    1. Tu es une grande voyageuse et peut-être t'aurai-je donné l'envie de faire une halte à Nancy?
      Bises ainsi qu'à Sir Icarius :-)

      Supprimer
  4. Il est vrai que je ne me suis jamais vraiment renseigné, moi qui croyais que Nancy se résumait à la merveilleuse place Stanislas !!!
    Merci pour cette belle incursion dans l'art nouveau, Christiana.

    RépondreSupprimer
  5. C'est surtout pour ses cristalleries que Nancy est célèbre... C'est en tout cas, ce qui m'a le plus impressionnée. La collection Daum au musée des beaux-Arts et les Gallé au musée de l'école de Nancy.

    RépondreSupprimer
  6. En fouillant un peu le Net, grâce à toi, je viens de faire un pas suprêmement intéressant dans mes connaissances en l'histoire de l'art. Je ne connais pas Nancy, - et ignorais d'ailleurs qu'elle était également une vitrine de l'Art nouveau -, mais je connais un peu plus Marrakech où, là, nous avons, voici 10 ans, notamment visité les jardins Majorelle et vu cette villa devenue peut-être un peu plus connue quand elle a appartenu au couple Berger/Yves Saint-Laurent ; et appris beaucoup, moi qui m'intéresse évidemment au fameux "bleu égyptien" sur le non moins fameux bleu majorelle.
    "Mon" Majorelle, peintre, est en réalité le fils de "ton" Majorelle, ébéniste.
    Ah ces familles qui cultivent l'art comme nous les fleurs !!!

    RépondreSupprimer
  7. Oui, moi aussi j'ai découvert cela pour cette escapade nancéienne. J'avais également visité le jardin Majorelle à Marrakech et son fameux bleu qui claquait au soleil! Yves Saint-Laurent y était et déversait la musique de Mozart, échappée des fenêtres ouvertes, sur le jardin.

    RépondreSupprimer

Vous pouvez me laisser un petit commentaire, ça fait toujours plaisir.