Il débite des mots qui sont censés convaincre
Ignore ma résistance, ne pensant qu’à la vaincre
A vendre son produit, l’art qui n’est que du vent
Pour ce trop jeune cadre vulgaire un peu ruffian.
Il en perdrait le fil, tout déstabilisé
Par ma question obscène, je l’ai court-circuité
J’ai sauté une étape, il n’en est pas question !
Pas respecté les règles en parlant de pognon.
Ce n’est pas le moment, il faut en discuter
Patienter, écouter ces bons mots recherchés
M’endormir au ronron de ses belles paroles
Au lieu de lui crier que je ne suis pas folle.
La rentabilité est dans l’évènementiel
Lui, le grand artisan du marché potentiel
Sa communication est réduite en lambeaux
Je préfère persister à vivre de Rimbaud.
Certes la Poésie, ainsi que l'Histoire et l'Art, d'ailleurs, nous permettent de rêver, mais de temps en temps, il faut - inévitablement, ne fût-ce que pour nos propres nourritures terrestres étrangères aux spirituelles que la lecture apporte - , redescendre sur terre ...
RépondreSupprimerEt il semblerait, à bien vous lire, que vous y auriez rencontré un jeune "manager" aux dents longues, un profiteur véreux ...
Un jeune "manager" aux dents longues, un profiteur véreux ou peut-être plus simplement un pauvre diplômé d'une école de communication qui cherche à échapper au chômage?
RépondreSupprimerBah, Christiana, tu en as vu d'autres, non? C'est sans doute toi qui pourrais lui en apprendre beaucoup à ce manager arriviste.
RépondreSupprimerBon week-end!
Un poème que mérite certainement cette personne!
RépondreSupprimerAlors BRAVO Christiana!
Bon dimanche.
Amitiés.
Bonjour Christiana Jespère que tu vas bien. Les vacances se passent bien, le temps n’est pas terrible mais j’en profite pour me reposer. Merci de ta fidélité. Gros bisous.
RépondreSupprimerPauline
Malheureusement même l'art est devenu un objet mercantile. Certes, on doit pouvoir en vivre mais une oeuvre d'art doit avant tout être un partage et une élévation. C'est pour cela que les technocrates et autres spéculateurs ne comprendront jamais l'essence de l'art.
RépondreSupprimerAh, "L'Evénementiel" des "Communicants"...
RépondreSupprimer... mais Il faut bien leur laisser leurs Ben, leurs Boltanski, leurs Christo, leurs Jeff Koons - tous ces emballeurs de néant - et construire tout autre chose...
Femme aux semelles de vent et de Sens, tu as su trouver, toi, ta Voie dans l'épure argilistique, et tu renoues ainsi avec l'Art le plus noble de l'Antiquité...
Tu fais germer des mondes...
Beau w-e à toi, chère Christiana !